Le double disque d’or du chanteur congolais Fabregas avec les albums « Je Pense (Poison) » et « Je Pense (Antidote) », largués sur les bacs il y a huit mois, suscite une forte polémique dans la sphère musicale à Kinshasa et ailleurs. D’aucuns doutent encore sur son authenticité.
Pendant que des interrogations fusent de tous les sens, l’artiste, lui, se réjouit de sa consécration. Sur sa page facebook, Fabregas écrit : « le tout premier disque d’or de ma carrière. Dieu est grand. Je tiens à vous remercier tous autant que vous êtes pour vos messages, vos encouragements et surtout votre soutien dans les bacs, Deezer, Itunes, YouTube etc… Ce disque d’or c’est le votre. Je suis en train de vivre la plus belle aventure de ma carrière et ceci grâce à vous. Et pourtant il y a 5 ans…très peu de gens croyaient vraiment en un projet artistique venant de moi. Mais le travail et la persévérance paient ».
Ainsi, se traduit la joie de l’ancien sociétaire de l’orchestre Wenge Musica Maison Mère. Ce double disque d’or avec plus de 50 000 exemplaires écoulés (plus de 10.000 en physique, plus de 5.000 téléchargement légal et plus de 50.000 en streaming dont 1.500 correspondent à 1 vente, comme laissent croire certaines personnes, est sérieusement controversé. A en croire, plusieurs personnes qui doutent encore, après vérification, le nom du chanteur rd-congolais Fabregas n’est pas repris sur le site officiel ni de FNAC, ni du SNEP (Syndicat national des éditeurs phonographiques) parmi les artistes ayant raflé le disque d’or cette année en cours.
Vrai ! La rédaction d’Eventsrdc.com s’est dirigée sur ces deux portails, nulle part le nom de Fabregas n’est reprise. Surement, il faudra encore patienter, comme apaise l’auteur de la chanson « Anapipo ». Chez SNEP, dans sa base de données, rubrique « album/toutes les certifications/dates de certification », Fabregas dit Metis noir est le grand absent. Qui a alors décerné le disque d’or à Fabregas ? Cette question vaut son pesant d’or. Car, ceux qui maîtrisent parfaitement bien le circuit musical international savent le rôle du SNEP.
Créé en 1922, le Syndicat national de l’édition phonographique regroupe 48 membres dont il est le porte-parole et le représentant, vis-à-vis du gouvernement, des parlementaires et de l’administration, que des autres organisations professionnelles, de la presse et du public.
Pour information, le SNEP est un syndicat professionnel membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI). Les membres du SNEP, qui réalisent environ 80% du chiffre d’affaires du marché du disque en France sont entre autres les fabricants (presseurs, duplicateurs, studios d’enregistrement) ; les producteurs et éditeurs de phonogrammes ; les distributeurs exclusifs de phonogrammes, producteurs distributeurs et éditeurs exclusifs de vidéo-musiques.
La direction du SNEP est assurée par son conseil syndical composé de 6 membres élus pour deux ans lors de l’Assemblée générale. Une équipe des professionnels issus de grands labels de musique : Universal Music, Sony Music, Roy Music, Tricatel, Verycords, Warner Music, etc.
Donc, à Fabregas de certifier si ses disques d’or seraient des vrais et reconnus mondialement. A suivre.
PATRICK NZAZI