L’artiste-peintre de la nationalité rd-congolaise Landu Jah expose ses œuvres, à partir de ce mardi 14 Février jusqu’au samedi 1er Avril 2017, au Centre Culturel Français de Cotonou, au Bénin.
En véritable ambassadeur de la culture de la RDC, cet artiste trouve ici, une occasion propice pour réfléchir sur la problématique de la crise migratoire qui mine actuellement le monde entier. D’où, le thème « Exodus » (ndlr: Exode). Et ce, à travers une série de tableaux.
Contrairement à certains de ses pairs, Landu Jah n’a pas usé le fond de sa culotte sur un banc de l’école pour apprendre l’art plastique. De sa tendre enfance, il prenait le plaisir de gratter sur le mur avec tout ce qui lui permettre de reproduire une image. C’est ce qui lui a d’ailleurs aidé de forger son identité et son style. Mais avec le contact des artiste plasticiens kinois dont Lo Lotuta et Francis Mampuya qu’il va découvrir «le librisme», un courant, disons un mouvement prisé par des jeunes artistes-peintres de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Lequel mouvement a, sa particularité dans les techniques de peinture à l’huile, collage et autres matériaux de récupérations.
Installé à Cotonou, depuis 2008,pour parfaire ses connaissances artistiques, Landu Jah adopte ,aujourd’hui un style qui va du figuratif à l’abstraction, de mélange la récupération avec l’autodestruction des toiles. A l’en croire, son art bouleverse les codes académiques, et crée ipso facto, une rupture avec le conformisme pour rechercher une plus grande profondeur, une vision nouvelle de la société et de la culture.
« Je pense que ma traversée de l’Afrique vers l’Ouest, notamment par le Bénin et le Ghana, m’a ouvert l’esprit. J’ai ainsi rencontré des artistes comme Zinkpè et Aston qui ont su m’inspirer et me transmettre leur vision artistique. Au Ghana, j’ai vu un pays en avance sur les techniques artistiques de récupération et rencontré les philosophies rastafaris et panafricaines qui influencent mon travail aujourd’hui », a confié l’artiste-peintre Landu Jah. Et l’artiste de renchérir: « Ma passion pour les expositions me fait vibrer et me donne l’énergie nécessaire pour me sublimer. Si je fais le bilan, la plupart de mes rencontres importantes se sont faites lors des expositions. J’ai besoin de provoquer le destin pour trouver une force artistique supplémentaire ».
Son savoir-faire lui a permis de hisser haut l’étendard de la RDC dont son exposition de Lomé, au cours de laquelle, il a évoqué plusieurs questions touchant les vécus des uns et des autres entre autres, sur le recyclage des tissus parce que, explique-t-il, « ce sont des actes qui polluent notre environnement. C’est un appel pour que les uns et les autres puissent prendre conscience et penser à la protection de l’environnement».
SERGE MAVUNGU