Emmanuel Peku satisfait de représenter valablement la Rd-Congo aux Jeux de la Francophonie

De retour d’Abidjan où il a pris part aux  VIIIèmes Jeux de la Francophonie, Emmanuel  Peku  s’est exprimé à cœur ouvert sur la participation de sa compagnie de danse  Master Crew.  Satisfait, il a dit avoir représenté valablement la Rd-Congo à ce grand concours des pays francophones dans la catégorie danse hip-hop. Peku et ses poulains a fini sa course à la quatrième position, raflant au passage une médaille en bronze. En plus d’apprécier la prestation de son équipe, l’administrateur de Master Crew a fustigé l’attitude des membres qui, à l’en croire, n’ont pas fait preuve de partialité. Interview.

Comment évaluez-vous votre participation aux VIII èmes jeux de la Francophonie, tenus à Abidjan en Côte d’Ivoire ?

Notre compagnie de danse Master Crew, a valablement représenté la Rd-Congo à ce grand concours des pays francophones. Nous avons occupé  la quatrième place après une battle avec Pokémon Crew de la France. En quart de finale, nous avons battue Final FX Dance de la Belgique avant de tomber en demi devant 04 LKarwa du Canada. Nous avons concouru pour la troisième place avec Pokémon Crew de la France. Malheureusement, ils ont été plus forts que nous.

La sa compagnie de danse Master Crew de la RDC. Ph.Dr.Tiers

Comment avez-vous jugé l’arbitrage ?

L’arbitrage n’était pas du tout honnête. Parmi les 4 membres du jury, il n’y avait qu’un seul danseur de métier qui connaît  bien  les normes de la danse. La discipline hip-hop souffre encore au niveau des Jeux de la Francophonie. Il y a beaucoup à faire. Certains membres du jury ne comprennent pas qu’à la danse hip-hop, il y a des danseurs debout, les breakers, les acrobates, etc. Lors des battles, ils doivent tenir compte de tous les mouvements ou figures présentés par les danseurs plutôt que de rendre la tâche facile aux seuls breakers. En accord avec le DJ, ils ne balançaient que les sons liés au break dance pendant que les shows étaient ouverts à toutes les formes de danse hip-hop. Si cette pratique persistait, seuls les breakers remporteront les médailles de toutes les éditions.

 

Quel prix avez-vous reçu des organisateurs ?

Pour la quatrième place, nous avons remporté une médaille de  bronze.  Le Cameroun a empoché l’Or, suivi du Maroc et de la France. Nous sommes heureux de placer la RDC dans le top 4 sur 18 pays francophones.

 

Après les Jeux d’Abidjan, quelles sont vos projections ?

Après cette étape d’Abidjan, nous prévoyons plusieurs choses: travailler encore davantage en tenant compte de quelques remarques  formulées à notre endroit; professionnaliser encore notre manière de danser (avec des acrobaties ayant fait de nous un groupe unique à son genre); se mettre déjà à préparer les prochains jeux, prévus au Canada en 2021; etc.

 

Rappelez-vous l’historique de votre compagnie ? 

Master Crew est une compagnie de danse urbaine évoluant à Kinshasa. Elle a été créée en 2013 suite à une fusion des jeunes passionnés de la danse et ceux tenant à se professionnaliser. Ensemble,  nous avons mis en place cette Dream team aussi bien artistiquement que techniquement!

 

Votre dernier message.

Je lance un appel à toutes les entreprises commerciales  pour une coopération win-win. Elles peuvent bien associer leurs produits à notre image pour vendre auprès de la jeunesse qui se retrouve en nous. Pour les mécènes, nous comptons énormément sur leurs soutiens pour  faire flotter le drapeau national sur le podium des prochains Jeux de la Francophonie.

CINARDO KIVUILA