A l’échelle internationale, Félix Wazekwa a marqué les esprits avec la danse « Fimbu », rendue célèbre par les Léopards football de la Rd-Congo en l’exécutant pour jubiler ses buts. Pour les marquer davantage, Wazekwa s’est donné de rédiger un livre, intitulé « Le petit bonbon de la sagesse » et dont la rédaction a pris fin. Simultanément, S’grave a été en studio pour enregistrer son nouvel album, « Boza mabe » dans lequel il rend hommage à Papa Wemba à travers un morceau. Sur le plateau de l’émission « Karibu Variétés » présentée par l’expérimentée Mamie Ilela, Mukuwa ya bongo fait le point de son actualité. Lisez.
Avez-vous enregistré le générique « Fimbu » pour la victoire des Léopards ou il figurait déjà dans votre dernier album ?
Il était déjà dans mon dernier album. Nous l’avons remixé à l’occasion de la réussite de nos Léopards au CHAN Rwanda 2016.
A travers le monde, des footballeurs tant rd-congolais qu’étrangers exhibent cette danse pour célébrer leurs buts. On retrouve cette danse dans les génériques de certaines émissions sportives. Quelles sont vos impressions ?
Je ne m’attendais pas à un tel succès planétaire. Mais, je savais qu’en réalisant une œuvre de qualité, je toucherai plusieurs personnes à travers le monde.
Vous êtes à Kinshasa depuis quelques semaines. Êtes-vous sur le point de retourner à Paris ?
Cela fait quelques semaines depuis que je suis à Kinshasa. Avec mon groupe, nous avions presté au mariage de mon ami, Emile Ngoy Kasongo. Après, j’étais allé m’incliner devant les tombes de mes collègues artistes à la Nécropole Entre terre et ciel. Je cite Papa Wemba, Pascal Tabu Ley, Ndombe Opetum, Kester Emeneya, Likinga Redo, Babia Ndonga, Bipoli Nafulu et Marie Misamu. J’ai entrepris cette démarche pour redevenir juste envers moi-même. Je reconnais l’apport de tous ces disparus dans notre musique. J’exhorte ceux qui me lisent à oublier tous les gestes positifs posés pour en faire davantage. Nous ne recevons pas d’invitations les jours des obsèques ou des enterrements. Mais, après, rendre visite aux morts devient très difficile. Entreprendre de telles démarches fera toujours partie de mes habitudes. J’accorde toujours une grande importance à toutes les personnes décédées.
Où en êtes-vous avec votre livre, « Le petit bonbon de la sagesse » ?
J’ai déjà fini la rédaction de ce livre. En cet instant, il est entre les mains de la maison d’édition, Hachette. C’est elle qui gère tout, le contrat ayant été signé. Elle me dira quand est-ce que mon livre sera sur le marché et de temps en temps me donnera la situation de vente. Je pensais qu’après la signature du contrat, le livre sortirait une semaine après.
Qu’allez-vous offrir aux les lecteurs de cet ouvrage ?
Les amoureux de la lecture découvriront une série de sagesses ou de proverbes qui les édifieront. Certaines phrases que nous estimons comme étant la sagesse, ne sont pas les cas pour d’autres pays du monde. Par exemple, chez les esquimaux. Pour démontrer à un invité que vous l’aimiez et que sa visite vous a marqué, vous allez le céder votre place sur le lit où vous dormez avec votre femme. Chez eux, c’est normal. Tandis que chez nous les congolais, si nous adoptons cette démarche, les visites deviendront plus que régulières.
Vous êtes en studio pour enregistrer l’album « Boza mabe ». Pourquoi ce titre ?
Avec ce titre, c’est Yahvé qui nous interpelle et nous dit « Boza mabe », -entendez, vous êtes mauvais-. Ce n’est pas un humain comme nous qui le prononce. Yahvé nous interpelle à travers la bible dans Genèse 6,5-7. C’est pour cela qu’il avait occasionné le déluge pour mettre fin à certaines pratiques. Cet album à ses particularités avec un générique qui porte le titre « Epaisseur ya molili ».
A quand sa sortie sur le marché ?
Elle n’est pas encore programmée. Mais, en décembre prochain, je lancerai deux chansons pour mettre tous les amoureux de la musique dans les bains de cet opus. Elles s’intitulent « Hommage à Papa Wemba » et « Leteta ».
Pourquoi pas un générique à la place des deux chansons Rumba ?
Lorsque nous sortions un générique, c’est toujours un problème. Je ne veux pas commencer par un générique. Que les gens se réjouissent déjà. Ils ne seront pas déçus. J’ai dit à mes musiciens que nous devons réaliser un seben -générique ou chant d’animation- qui dépasse « Fimbu ». Je suis convaincu que nous l’avons fait. Peut-être, nous n’avons pas conçu une danse comme « Fimbu », mais instrumentalement, nous avons très bien travaillé.
Que retenez-vous de l’émission « Face B Aimons-nous vivants » où des jeunes chanteuses rd-congolaises vous ont rendu un vibrant hommage ?
J’avais dit devant tout le monde et les caméras que j’enregistrerai une chanson avec elles. La chanson va figurer dans mon nouvel album, « Boza mabe ». Je remercie Thierry Kabamba qui a mis son studio à notre disposition pour l’enregistrement de cette œuvre. Merci encore pour cette générosité.
MAMIE ILELA
CINARDO KIVUILA