Eric Tshibasu : « J’aurai voulu rester le plus longtemps au FC Renaissance »

Sélectionneur principal des Léopards U17, Eric Tshibasu, a accordé une interview exclusive au cours de laquelle il est revenu sur les préparations de ses poulains en prévision du tournoi de de l’Union des fédérations d’Afrique centrale -UNIFAC U17-, prévu à Limbe du 1er au 15 décembre 2017.

 

Les Léopards U17 participent au tournoi de l’UNIFAC. En tant que  leur sélectionneur, quel est votre objectif ?

Notre objectif est, au niveau des équipes d’âge, de révéler les talents  prêts à évoluer dans le haut niveau. La finalité est l’équipe A. Nous préparons les jeunes et complétons aussi leur formation. Notre but est d’amener les jeunes dans l’équipe A. Le but est que le réservoir des joueurs ne chôme pas.

 

Comment se passe la préparation pour cette compétition ?

La préparation avance. Nous  sommes  dans la phase de présélection. Nous avons une vision un peu large pour permettre aux  joueurs des coins comme le Kivu, le Katanga, le Bandundu, le Kongo Central d’être sélectionné afin d’avoir un bon groupe. Nous avons une sélection mixte. Il y aura un temps où nous aurons une équipe à même de défendre les couleurs de la nation.

 

La Rd-Congo sera à Limbe avec un statut de favori ?

Pas du tout. Nous n’avons pas cette culture. A la dernière édition, nous avions participé par repêchage et la deuxième place a été la nôtre. On  n’est pas favori. Nous y allons dans l’optique que la Rd-Congo a des jeunes talents à révéler. Tout le monde a été content de voir un jeune comme Jason Unanga s’illustrer au tournoi de la francophonie alors qu’au départ il était inconnu.

 

Où avez-vous puisé pour former la sélection ?

J’ai commencé mon travail depuis 2008 avec les jeunes en Europe. Maintenant, je suis au pays depuis 2014 et j’ai l’habitude d’aller à la recherche des jeunes joueurs selon les critères de l’équipe nationale. Au  niveau international, il ne suffit pas d’être appelé «Djogo» -bon joueur, dans le jargon Kinois, ndlr- que le joueur a un mental convaincant. Dans l’équipe nationale, nous revenons aussi plus sur le niveau tactique du  joueur. Nous opérons nos choix selon un type des joueurs qui savent répondre aux exigences de la sélection.

 

Le pays est si vaste qu’avez-vous fait pour dénicher les talents à l’intérieur du pays ?

Un grand travail a été réalisé par le sélectionneur adjoint, Guy Bukasa, parce qu’il a une connaissance élargie des joueurs évoluant à l’Est. Nous avons aussi organisé plusieurs compétitions pour détecter les talents  en plus de recourir aux clubs comme AC Ujana, New Jack, qui ont des jeunes talentueux.

 

Quelles sont vos perspectives en tant que technicien ?

C’est très dur. J’ai commencé une aventure avec Ujana, qui est un centre de formation, mais elle s’est arrêtée à court de chemin. Apparemment, il y  a une scission au niveau du club. Le projet mis en place s’est arrêté à la suite de l’arrivée d’un nouveau président à la tête de l’académie. Voilà pourquoi moi également je dois quitter le club. Maintenant, j’essaie de m’inscrire dans la régularité avec les équipes d’âges.

 

Malheureusement, au Congo, tout le monde aime le football mais nous ne savons pas encore l’organiser. Tout le monde pense qu’il faut toujours gagner tous les jours. Il y aussi un problème au niveau de la mentalité des joueurs et un autre problème au niveau des dirigeants. Nous espérons que cela va changer.

 

Quitter le FC Renaissance, faire un tour à l’US Tshinkunku  et  directement conduire les sélections d’âge. Comment cela s’est-il passé ?

Ce n’est pas évident. J’aurai voulu rester le plus longtemps au FC Renaissance vu le niveau du travail que j’y faisais. A Tshinkunku, la situation politique ne m’a pas facilité la tâche pour l’exercice de mon travail. La Fédération congolaise de football association -FECOFA- sait très bien que je suis un bosseur assidu. J’essaie de répondre à la confiance de la FECOFA ainsi que du ministère des Sports à que je dis merci pour les efforts consentis en notre faveur.

ETIENNE KAMBALA