« Rumba Mokili Mobimba », c’est le thème autour du festival rumba organisé par le collectif FIRE et Rumba Parade du 8 au 10 juillet 2022 à la Place de la Gare à Kinshasa.
Sacralisée patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO depuis décembre 2021, la rumba vaut bien son pesant d’or. Une véritable identité de notre quotidien, un style résilient qui aura inéluctablement marqué l’histoire et continue de faire ses preuves. C’est dans ce sens que les rd-congolais veulent promouvoir cette musique planétaire à travers une édition spéciale du festival Rumba dénommée « Rumba Mokili Mobimba », traduit en français « Rumba, patrimoine de l’humanité » organisée par le collectif FIRE et le Festival Rumba Parade.
Directeur général de l’agence Optimum et initiateur du Festival International de la Rumba et de l’Élégance, Didier M’Pampia a, lors d’une conférence de presse ce lundi 4 juillet 2022 au Centre Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, circonscrit le cadre de cette édition spéciale « Rumba Mokili Mobimba » riche en activités. Par ailleurs, le membre de la Commission Nationale de la Rumba, a plaidé pour un appui du gouvernement à ce grand événement culturel.
« Ce n’est pas forcément de l’argent que nous attendons du gouvernement, mais c’est d’abord un appui aux événements qui existent et qui ont prouvé leur résilience et qui ont la capacité de devenir des évènements structurants, c’est-à-dire qui peuvent créer des emplois de manière permanente », a-t-il déclaré.
Et de rajouter : « Deuxième niveau d’accompagnement que nous attendons du gouvernement c’est la défiscalisation des sponsorings des évènements culturels […] Troisièmement, les lois doivent être votées pour accompagner dans le budget de l’État ».
Prenant la parole à son tour, le Professeur André Yoka, président du comité scientifique mixte Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa pour la promotion de la rumba a démontré l’importance de deux concepts clés dans cette célébration de la rumba patrimoine immatériel de l’humanité à savoir : la valorisation et la pérennisation. « La valorisation c’est qu’aujourd’hui les valeurs d’esthétique et d’éthique soient toujours au premier plan. Que tout ce qui n’entre pas dans ces valeurs soit exclu. Deuxième valeur c’est la pérennisation. C’est la transmission par toutes formes », a-t-il expliqué.
Le Professeur Yoka a par ailleurs appelé les rd-congolais à faire de l’après-inscription de la Rumba leur priorité, notamment être coalisés afin d’être redevables sur le label donné par l’UNESCO. Il a enfin insisté sur les responsabilités d’ensemble et individuelles pour que la rumba soit la Rumba.
Notons que ce festival de la Rumba connaîtra en plus des concerts de musique, une exposition des arts plastiques, un défilé de mode, des parties de danse et de gastronomie. Trois soirées explosives à la place de la gare avec un line up riche et excitant avec notamment Koffi Olomide, Reddy Amisi, Héritier Watanabe, Roga Roga, Innoss’B, Ibrator Mpiana, DJ Amaroula.
CHADRACK MPERENG