Il est la coqueluche du moment. Lui, c’est l’artiste comédien rd-congolais Fiston Mafinga alias Saï Saï. Au début des années 2000, il fait son apparition à la télévision. En 2013, il devient de plus en plus visible dans plus d’une cinquantaine de télévisions de la République Démocratique du Congo, à travers ses séries télévisées, mais également dans les spots publicitaires valorisant les produits des entreprises basées dans son pays.
Le zapping est désormais synonyme de son nom de scène Saï Saï en lingala, la joie en français. Terme rendu célèbre par la star de la rumba rd-congolaise Papa Wemba dans son disque « Nouvelle Ecriture » en 1997 avec son groupe portant la même appellation. Ses débarquements occasionnent des attroupements et embouteillages. Il ne passe plus inaperçu au Centre-ville comme dans les banlieues de Kinshasa. Son visage décontracté et son look composé d’une perruque rouge, pied-nu et vêtu d’une barboteuse permet aux rd-congolais et aux étrangers de l’identifier très facilement.
Ce jeune comédien de la trentaine est visible dans plus d’une vingtaine de spots publicitaires tels que l’eau Paani, la pile Lava Alkaline, la mayonnaise Aromate, la boisson énergisante Torro, la sardine Diamond, le yaourt Oui Oui, le désinfectant Aroderme et les mèches Kabelo. Actuellement, il est diffusé à l’international sur Trace Tv avec la publicité de la ligne vestimentaire Nature, et les clips des célébrités de la musique rd-congolaise comme Koffi Olomide, Bill Clinton Kalonji et Innocent Balume.
Pour ne pas se laisser manipuler et rouler par des commissionnaires et agences de publicité et/ou de communication, Saï Saï a depuis 2014 crée sa propre agence appelée FS Prod. Là, il négocie avec les entreprises, il organise des castings, il écrit des scripts ou scénarios, il réalise et monte des spots avec le concours des professionnels en audiovisuel.
Ses figurants sont pour la plupart les membres de sa famille (ses enfants), ses collègues artistes comédiens –Rock Bodo, Maman Kalunga, Yandi Mosi et Tito, et aussi quelques acteurs de sa troupe théâtrale. Sont-ils bien entretenus ?
Rentabilité
La culture rd-congolaise souffre de manque de structures capables de gérer et de faire vivre les artistes. Les droits d’auteur sont presqu’inexistants. Toutes les sociétés qui ont été créées après l’indépendance n’arrivent pas à résoudre les différents maux qui caractérisent la culture et de donner le sourire aux artistes et à tous les opérateurs de ce secteur.
D’aucuns se posent la question de savoir si le talentueux Fiston Saï Saï serait organisé ? Car, la plupart de ses aînés et collègues qui ont également captivé l’opinion, ont croupi au crépuscule de leurs vies. Il a fallu que les mécènes et le gouvernement interviennent. Et pourtant, s’ils seraient structurés et si les droits d’auteurs seraient aussi une réalité dans ce pays à mosaïque culturel, nous n’assisterons pas à des scènes pareilles.
A combien revient sa fortune ? Il a dépassé les limites de productions publicitaires en Rd-Congo à travers sa comédie. Jusqu’ici, nul ne le rivalise. Même son collègue Ladi Esobe surnommé Phénomène, qui à un moment donné avait captivé l’opinion, n’a pu produire ce nombre impressionnant des spots publicitaires. Il est l’unique.
Saï Saï, Chouchou de tout le monde –des nourrissons aux vieillards. Quel est son secret pour se maintenir en forme et attirer plusieurs investisseurs rd-congolais et étrangers vers lui ?
Avant d’être aussi populaire que maintenant, il avait déjà de très bons rapports avec certains grands noms de la musique de son pays tels que Ngiama Werrason, Koffi Olomide et Félix Wazekwa. « A chaque fois que je compose un cris ou une animation pour mes épisodes de théâtre populaire ou séries télévisées, je cherche également à les contextualiser par rapport à notre musique et je les propose à mes aînés. Je fais fréquemment cet exercice pour que notre culture soit toujours forte et commerciale à travers le monde. Eux aussi, ne se gênent pas de m’associer à leurs productions scéniques pour me présenter auprès de leurs fanatiques et mélomanes », a-t-il déclaré au cours de l’émission Station de Djo K Kabengele sur Antenne A en septembre 2015.
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Cette jeune star de la télévision et de la comédie a été injustement arrêtée pour viol sur mineures en janvier 2015 et acquittée en mars de la même année. Sa sortie du Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa –Prison Centrale de Makala était plus qu’un événement la presse locale était très mobilisée pour avoir les impressions de l’artiste sur son incarcération. Depuis la renommée de Saï Saï a bougé et a dépassé les frontières nationales de la Rd-C. Il a pu soigner son image et fidéliser avec ses fanatiques et l’opinion.
Il n’est pas passé par une école de communication. Selon nos sources, il n’a pas non plus un Conseiller en communication ou en Image. Selfmademan, Fiston Mafinga marque les esprits et avance.
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CINARDO KIVUILA