La Confédération africaine de football -CAF- se réunit le 9 mai prochain pour rendre son verdict dans l’Affaire Guelor Kanga. Le milieu de terrain gabonais est accusé de double identité et de falsification des documents par la Fédération Congolaise de football association -FECOFA-, les propres déclarations du joueur dans une vidéo publiée sur Youtube le 20 juillet 2020, récemment repris par le site «Leopardsfoot», ainsi que quelques vieilles photos et les copies des licences délivrées par la FECOFA faisant foi.
À 72h de la décision de la CAF, AfricaNews a eu accès à certaines informations sur le comportement suspect de l’athlète incriminé. Des sources sécuritaires rapportent, en effet, que Guelor Kanga s’est organisé pour faire fuir son père biologique vers la Serbie. «Papa Willy Kanga Masamuna, William pour les intimes, le père biologique du footballeur Guelor Kanga, a quitté Kinshasa vers fin mars ou début avril, quelques jours après le match RDC-Gabon. Il se trouve actuellement en Serbie. Il y a des fortes présomptions que ce voyage précipité l’ait été pour lui éviter tout contact avec les services compétents dans le cadre d’une éventuelle enquête sur la vraie identité du joueur litigieux», révèlent ces sources.
Les investigations menées à Kinshasa par les services habilités établissent que le compatriote Willy Kanga, né en 1944, habitait sur Bosenge 162 à Ngiri-Ngiri, la même adresse renseignée sur les licences de la FECOFA mises en circulation par le journaliste sportif Fonseca Mansianga. Il est fils de Kanga Nsiala Antoine, né en 1913 et mort en 1988.
Kiaku, un nom hérité de sa défunte mère !
La mère du joueur, feue Kiaku, de nationalité congolaise, est décédée début 1986, soit près de quatre mois après la naissance de Guelor Kanga le 8 octobre 1985. C’est d’elle que l’actuel milieu de l’Etoile Rouge de Belgrade a hérité son nom Kiaku.
Le prénom Guelor a été inspiré du feuilleton français de six épisodes «Mon ami en Gaylord», diffusé vers 1979-1985 sur les antennes de la télé publique de l’ex Zaïre.
Le Gaylord français, un bon petit diable de neuf ans, multiplie dans le film les farces et les bêtises. Il vit à la campagne, entouré de son père, scénariste de télévision, de sa mère, de ses deux tantes qui se chamaillent sans arrêt et de son grand-père autoritaire.
Le Guelor congolais, lui, paraît avoir vraiment menti sur ses origines, à en croire la plainte de la FECOFA à la CAF. Selon les éléments de sa filiation et les indications identitaires lisibles sur les licences de la Fédé de football de la RD-Congo, Guelor Kiaku Kiaku Kiangani est né à Kinshasa le 8 octobre1985. C’est au Gabon, où il a rejoint son frère aîné Blaise Kanga, selon ses propres aveux sur la vidéo précitée, qu’il a adopté le nom de Guelor Kanga, du nom de leur père biologique, avec un nouveau lieu et une nouvelle date de naissance: Oyem au Gabon, le 1er septembre 1990.
Dans la même vidéo, le joueur de l’Etoile Rouge de Belgrade rappelle avoir débuté sa carrière au sein du FC Royal de Bumbu, avant de connaître plusieurs autres clubs de division inférieure de l’Entente provinciale de football de Kinshasa -EPFKIN-, notamment FC Bosenge, FC ODI ou d’autres équipes de la commune de Bandalungwa.
Au Gabon, le sociétaire de l’Etoile Rouge de Belgrade a évolué tour à tour à Manga Sport, au FC Missile et à Mounana avant de s’envoler pour l’Europe.
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