L’heure est grave. La Fédération congolaise de football association -FECOFA- retient son souffle. Le processus électoral en cours, arrivé au niveau des Ligues nationales de football, risque de connaître un sérieux coup d’arrêt à la suite des « incidents majeurs » impliquant la candidate Olive Kiloha Karangwariye, placée en détention pour des raisons encore mal élucidées. Certains y voient une stratégie de ses adversaires pour l’écarter de la course à la présidence de la Ligue nationale de football féminin -LINAFF-.
Depuis le vendredi 28 mars, Olive est retenue par les Services de Renseignements numériques. Cette situation suscite l’inquiétude des instances dirigeantes du football africain et mondial, la CAF et la FIFA, qui attendent un « rapport circonstancié complet » avant d’envisager d’éventuelles sanctions contre la RDC. Le processus électoral est déjà entaché d’irrégularités et de pratiques prohibées par l’éthique sportive.
Aux dernières nouvelles, une mission conjointe FIFA-CAF serait en préparation et devrait bientôt se rendre à Kinshasa pour évaluer la situation sur place.
En parallèle, à 24 heures de la fin de la campagne électorale des Ligues nationales, d’autres obstacles se dressent. Outre les entraves à la participation de certains candidats, la logistique présente aussi des difficultés majeures. Le financement des billets d’avion pour les délégués, l’hébergement, le transport local et les perdiems ne sont pas encore garantis.
Ces contraintes pourraient perturber la tenue des Assemblées générales électives prévues : le jeudi 3 avril pour la Ligue Nationale de Football des Jeunes -LINAFJ-, le vendredi 4 avril pour la Ligue Nationale de Football Féminin -LINAFF- et le samedi 5 avril pour la Ligue Nationale de Football -LINAFOOT-.
Le football congolais est à un tournant critique. La suite des événements déterminera si ces élections pourront se dérouler dans des conditions équitables…
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