Notre récent article en rapport avec une organisation d’une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations ou encore du Championnat d’Afrique des nations en Rd-Congo a suscité beaucoup de questions au sein de l’opinion sportive. Entre autre, celle qui est au titre de cet article.
Pour avoir accueilli en 2015 les XIèmes Jeux africains, la République du Congo est un atout dans cette démarche. Nous nous rappelons qu’en 2015, le gouvernement congolais avait consacré une enveloppe budgétaire de 33 millions FCFA (50,3 millions d’euros) pour la construction des infrastructures sportives.
Le Stade de Kintele (60.000 places), le Stade Alphonse Massamba-Débat (33.000 places), le stade Denis Sassou-Nguesso de Dolisie (20.000 places)… et toutes ses infrastructures sportives construites (et rénovées) pour ce grand événement africain en 2015 font du Congo-Brazzaville un allié influent pour l’organisation d’une CAN ou d’un CHAN.
Avec le Stade des martyrs (80.000 places), le stade Tata Raphael (50.000 places, qui sera rénové), le stade TP Mazembe (18.500 places, qui passera bientôt de 50.000 places), le stade Joseph Kabila (22.000 places, qui nécessite quelques travaux)…, la Rd-Congo et le Congo sont capables d’organiser une phase finale d’une CAN ou d’un CHAN.
La République démocratique du Congo et la République du Congo comportent deux villes (s’il ne faut pas dire les deux capitales) les plus rapprochées au monde (Kinshasa et Brazzaville). Et si les deux nations co-organisaient une édition de la CAN ou du CHAN ?
Analyste sportif et journaliste pour la RTNC, Jean de Dieu Mukendi donne quelques points pour qu’un pays organise un CHAN ou une CAN : « Organiser une compétition majeure relève tout d’abord de la volonté politique et ensuite, il y a des préalables notamment l’infrastructure adéquate ou requise pour y parvenir. Enfin, il y a un cahier des charges à remplir vis-à-vis de l’instance internationale pour l’attribution de celle-ci (organisation) »
Michel Tobo, journaliste chez Actualite.cd lâche : « Les politiques n’ont pas encore compris qu’est-ce que le sport peut apporter en terme de rayonnement culturel d’un pays. Le jour où nous aurons des politiques qui vont intégrer cet aspect, tout ira pour le mieux ».
La Rd-Congo et son intention
En Rd-Congo, un mouvement est créé par les entrepreneurs et les cadres pour que le gouvernement Sama Lukonde intègre à leur vision, celle de mettre tout en œuvre pour organiser la phase finale du CHAN 2025 et la CAN 2029.
« Le ME2C attend obtenir du gouvernement de la République : 1. La mise sur pied d’une commission mixte qui aura pour mission de préparer le dossier des candidatures de notre pays à l’organisation du Championnat africain de football en 2025 et de la phase finale de la CAN 2029, mener un lobbying auprès de la CAF pour ce faire et déployer la mobilisation de nos différents partenaires financiers et autres pour la réussite de cet événement », a déclaré Jean-Willy Kalonji coordonnateur du mouvement.
Et de rajouter : « Une fois que les candidatures sont acceptées, il sera question de mettre sur pied le Comité local d’organisation pour préparer lesdits événements. 2. Du Premier ministre, nous attendons la lettre d’intention à adresser à la CAF pour manifester notre engagement à organiser le prochain CHAN dans notre pays pour 2025 suivi de la CAN en 2029 tout en restant disposés à prendre toute autre édition précédente en cas de désistement quelconque ».
Dans le chef des sportifs rd-congolais et congolais, il y a de la volonté. Les hôtels, les hôpitaux, les quelques stades précités sont au standard de la FIFA et suffisent pour que les deux pays organisent une compétition de grande envergure. Tout repose sur la volonté politique comme l’ont relevé Michel Tobo et Jean de Dieu Mukendi. La Rd-Congo avec deux Coupes d’Afrique des nations (1968 et 1974), deux Championnats d’Afrique des nations (2009 et 2016) et le Congo avec sa CAN en 1972 sont censés s’activer dans la démarche pour l’organisation de prochaines éditions de deux compétitions au centre de notre article.
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ETIENNE KAMBALA