Constant Omari Selemani a décidé de prendre du recul avec les affaires de la Fédération congolaise de football association – FECOFA -. Il ne se présentera pas lors du prochain scrutin prévu à la fin de l’année 2021.
Puisque durant son mandat, la Rd-Congo n’a pas été dotée des infrastructures adéquates et le stade des martyrs est devenu un vrai champ des blessures, plusieurs personnes dans l’opinion publique pensent que la mission de construction et de la réhabilitation des stades est à la charge de la FECOFA. Vous serez étonné de la réponse des analystes sportifs rd-congolais Michel Tobo d’Actualite.cd et Jean de Dieu Mukendi de la Radio télévision nationale congolaise –RTNC-.
Le rôle de la FECOFA
Michel : La politique sportive doit d’abord venir des autorités gouvernementales. C’est comme ça que cela se passe partout dans le monde. Lors de son intervention chez les confrères de Canal+, Constant Omari n’a rien inventé. Les autorités doivent avoir une vision du sport dans son ensemble et l’application doit se faire au niveau de la FECOFA.
Normalement, la fédération doit appliquer la politique venant des autorités. La FECOFA elle-même ne peut pas avoir une politique sportive. C’est-à-dire, des ambitions, des objectifs,… à suivre, qui se font accompagner des moyens. Aucune fédération au monde, s’il n’a pas des sponsors, ne peut pas se permettre de construire des infrastructures. C’est impossible. C’est clair ! Par exemple, en France, hormis Clairefontaine (qui a été construit avec l’appui des sponsors), la fédération n’a pas des stades. Les stades appartiennent aux clubs et à l’État française.
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Aussi longtemps que l’État congolais ne mettra pas la main dans la patte pour essayer de relever le niveau du football et du sport en général, nous aurons les mêmes résultats. Nous allons faire du surplace, comme l’a dit Constant Omari. Omari sait comment le football évolue ailleurs. Il n’a pas tort.
La fameuse loi sportive, qui malheureusement, a été taillée sur la tête des gens alors que cette loi pouvait intégrer à l’intérieur le cadre du sponsoring en RDC dont on ne retrouve nulle part dans ce texte, c’est qui est décevant. Pour moi, il serait mieux d’ajouter la sponsorisation du sport dans le football que l’État peut prendre en charge dans un premier temps, après venir avec certaines réductions de la fiscalité. C’est là fera en sorte que les sponsors viennent prendre le sport congolais dans la main pour que tout aille de l’avant.
Jean de Dieu : Les infrastructures ne sont pas de l’apanage de la FECOFA. Les infrastructures sont de la compétence de l’État congolais. Une fédération joue le rôle de conseiller parce que c’est l’organe technique. Ceux-là qui pensent que la FECOFA doit construire les stades, c’est à tort. Ils devraient plutôt poser le problème à l’État congolais qui le ministère des infrastructures, le ministère des travaux publics, le ministère du plan et le ministère des sports. Tous ces ministères rentrent en cours de compte pour ce qui est de la construction. Il y a des experts dans chaque ministère qui sont appelés à œuvrer pour au profit de l’État.
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(Ré) écoutez en Podcast les analyses de Michel et Jean de Dieu
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ETIENNE KAMBALA