Si la République Démocratique du Congo est qualifiée de riche par ses différentes ressources naturelles, elle l’est aussi tant dans le domaine artistique que sportif, plus particulièrement dans le football. La Rd-Congo est une pépinière des talents éparpillés dans différents championnats du monde entier. La rédaction d’Eventsrdc.com est allée à la rencontre du jeune attaquant Guillaume Nyanguila transfuge de la Jeunesse Sportive de Kinshasa – JSK – et est, actuellement, l’un des favoris du club chypriote turc de Gençlik Gücü TSK.
Au cours de cet entretien, la pépite rd-congolaise évoque son transfert dans un prestigieux championnat européen, son parcours professionnel et ses projets d’avenir. Interview.
Actuellement, vous évoluez au sein de la formation chypriote de Gençlik Gücü. Racontez-nous comment s’est passé ce transfert ? Et comment avez-vous vécu ce moment ?
Je suis en prêt pour 5 mois au Gençlik Gücü juste pour la phase retour, mais j’appartiens toujours au club de Yenicami Ağdelen avec lequel, j’ai un contrat de 5 ans négociables. C’est un grand plaisir de jouer ici.
C’est grâce à l’école portugaise actuellement appelé « ODK » que j’ai réussi mes premiers pas. Bien que ce soit un championnat capricieux, mon adaptation était facile en Chypre, parce qu’à la base, j’avais une bonne formation.
À ce jour, combien des matchs avez-vous disputé avec ce club ? Et combien des buts déjà plantés ?
Avec le Gençlik Gücü, j’ai joué 10 matchs pour 5 buts marqués. Donc, 7 rencontres en championnat (D1), un match en Coupe de Chypre et 2 rencontres en Kibris (une coupe uniquement pour les clubs les plus titrés).
Quelle différence faites-vous entre le championnat chypriote et rd-congolais ?
Ici, chaque match est comme une finale. Il n’y a pas de matchs faciles. Il faut toujours être prêt et répondre présent à chaque moment. Ici, nous respectons chaque adversaire, mais au pays – en Rd-Congo, NDLR-, c’est un peu difficile de respecter l’adversaire.
C’est un championnat trop capricieux par rapport à celui de la RDC. Il y a quelques paramètres que chaque joueur doit suivre et surtout lorsque vous êtes un joueur étranger. C’est vraiment différent !
Le monde est frappé par la maladie à COVID-19. À quand la reprise du championnat chypriote ?
Concernant la reprise du championnat, ce n’est pas encore confirmé, mais les entraînements ont repris depuis le 30 avril 2020. J’espère bien que la reprise sera pour bientôt.
Avec cette expérience extérieure, envisagez-vous une sélection avec l’équipe nationale de la RDC ?
Oui, j’y pense toujours. Maintenant, le plus important pour moi est de continuer à travailler dur pour essayer de revenir en équipe nationale, cette fois-ci avec les A. Actuellement, il y a une forte concurrence en attaque, mais cela ne va pas m’empêcher de travailler dur et espérer saisir ma chance le plus vite possible.
Comment vivez-vous ce moment de confinement ?
C’est vraiment un moment difficile pour tout le monde et personnellement, cela reste encore très compliqué parce que je suis quelqu’un qui aime courir et jouer tout le temps. Mais là, c’est impossible. Ce n’est pas aussi une mauvaise décision prise. La santé dépasse tout et pour jouer au football, vous devez être en bonne santé. Nous ne pouvons pas en vouloir aux gouvernements pour cette décision, car nous devons nous protéger.
Vivez-vous seulement du football ou avez-vous d’autres activités ?
Actuellement, je ne vis que du football et c’est ma vie. Depuis que j’étais petit, j’ai toujours rêvé jouer au football et faire parler aussi de moi partout dans le monde.
Qui est votre modèle dans ce monde footballistique ?
Mon modèle c’est Leo Messi
Ici en RDC, vous avez évolué au sein de la JSK. C’était combien de buts marqués au sein de ce club ?
Avec JSK, je n’ai joué qu’un seul match, celui de la Coupe du Congo et j’avais marqué un but. Et c’était suite aux problèmes administratifs. J’ai fait une bonne préparation avec eux et j’ai joué presque tous les matchs amicaux.
Quels sont vos perspectives d’avenir ?
J’aimerais découvrir un championnat au top et qui a plus de visibilité que là où je suis actuellement.
Chaque star a son parcours. Racontez-nous le vôtre ?
Je suis formé à l’école portugaise où j’ai eu la chance d’avoir une bonne formation qui m’a enfin donné l’opportunité d’être ici.
Je peux dire que j’ai joué la COSAFA sans pourtant jouer l’EPFKIN ou la première division congolaise.
Je m’entraînais avec la JSK à Kinshasa et Gençlik Gücü avait besoin d’un attaquant capable de débloquer chaque situation et il a vu Yenicami. Le club a discuté avec moi et j’ai accepté l’offre.
Un mot de la fin
Je remercie tous ceux qui se battent pour moi et me soutiennent. Merci infiniment aux dirigeants de Yenicami et ceux de Gençlik Gücü pour la confiance ainsi que mes coéquipiers et à ma famille, sans oublier toute la rédaction d’Eventsrdc.com
TESOR TSHINKUNKU