France : « Le lundi un foyer, le mardi un hôtel, et puis la rue pendant un an et demi », Dadju raconte son adolescence chaotique

Le chanteur franco-rd-congolais Dadju n’est plus à présenter au grand public. Aujourd’hui, une star de la musique et comportant plusieurs certifications, Dadj a plutôt connu une adolescence chaotique.

Né d’un père artiste chanteur rd-congolais (Djuna Djanana) qui avait une deuxième femme, Dadju a grandi sans père. Et, ce père qui ne donnait pas de ses nouvelles depuis plusieurs années.

« J’ai grandi dans le 93, à Romainville, avec ma mère –Dalida, NDLR- et mon petit frère. Un jour, on a été expulsé de chez nous et on s’est retrouvé à la rue. Le lundi un foyer, le mardi un hôtel, et puis, la rue pendant un an et demi. C’est l’école qui m’a sauvé la vie », explique Dadju au cours d’un entretien avec les confrères de Paris Match.

C’était une étape difficile de sa vie. C’est son école qui faisait beaucoup d’efforts pour que Dadju mette quelque chose sous la dent. « Quand ma conseillère d’éducation a appris que j’étais SDF –Sans domicile fixe, NDLR-, elle a fait des collectes dans mon établissement. Elle me donnait un peu d’argent pour pouvoir manger. J’avais 13 ans et j’ai découvert la solidarité, l’entraide. C’est grâce à elle que nous avons obtenu un appartement », relate-t-il.

Gims a donné un sens à la vie de Dadju

Pour Dadju, les choses ont changé lorsqu’il a rencontré son frère d’un même père, mais d’une autre mère, Gims, qui avait déjà un positionnement sur le plan musical.

« En 2002, je vois Gims sur YouTube. C’était un choc. On n’a pas la même mère et on s’est perdu de vue pendant des années… Et là, je le retrouve par hasard en train de rapper avec la Sexion d’Assaut. J’avais tellement envie de le voir », dit-il.

Et d’évoquer la générosité de son grand-frère : « Mais pour ça, il fallait que je contacte mon père, et lui aussi, je ne savais pas où il était. Quelques mois plus tard, Gims me retrouve et me prend sous son aile. Grâce à lui, j’ai eu envie de me lancer dans la musique ».

Venant de nulle part et être le Prince Dadj, ce jeune artiste dit en conclusion : « Ça ne me dérange pas qu’on dise que je suis bling. C’est justifié, je viens de loin ».

La vie est un cercle vicieux !
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ETIENNE KAMBALA