Invité au Festival de graffiti et street art de Kinshasa qui a débuté le 5 avril 2023, l’artiste sénégalais Serigne Mansour Fall alias Madzoo parle de son apport dans cet événement et plus précisément dans la sensibilisation des jeunes artistes kinois.
Engagé dans le panafricanisme artistique, ce Dakarois propulse son art sous la pensée avant-gardiste de Cheikh Anta Diop. « Il ne peut y avoir d’unité africaine véritable sans une connexion à une conscience culturelle et historique collective africaine », a-t-il dit.
Soucieux de briser les frontières politiques établies par les colonisateurs avec comme outils l’art, la peinture, le graffiti, cet artiste cherche à renouer l’Africain avec ses origines.
« Assister au Kin-Graff c’est pour moi important dans ma manière de faire les choses, c’est important pour ma vision panafricaniste, c’est important que les peuples africains se réunissent autour de l’essentiel et construisent cette communauté au-delà des décisions politiques. Ça nous permet de nous reconnecter avec les nôtres que le monde nous sent bouger comme une seule nation », a fait savoir le président du mouvement artistique panafricain RBS Crew.
Et de rajouter : « Je suis venu en tant que professionnel expérimenté qui a beaucoup de choses à partager avec les jeunes, c’est important de se réunir et de partager les expériences, et insister sur la technique, la documentation, la professionnalisation, l’entrepreneuriat, faire comprendre aux jeunes qu’on peut vivre du graffiti ».
À l’aide de son savoir-faire, Madzoo illustre les images qui sensibilisent l’être africain en lui miroitant une Afrique unie et consciente des affinités que nous partageons les uns aux autres. Il aiguise ses œuvres pour inciter à l’afrocentrisme ou le panafricanisme.
PLAMEDI MASAMBA / STAGIAIRE IFASIC