Accablée par les critiques sur son système de sélection, la Recording Academy, organisatrice des Grammy Awards veut donner plus de place à la diversité ajoutant trois nouvelles catégories dont celle de « Meilleure performance de musique africaine » qui inclut de nombreux styles dont le Ndombolo, l’Afrobeat, l’Amapiano etc. Patrimoine immatériel de l’humanité, la rumba n’a pas été reprise dans l’élargissement du panel de styles.
Les Grammy Awards veulent avoir dans l’avenir une cérémonie beaucoup plus épanouie et équitable. Franchir un nouveau cap devrait impérativement passer par l’intégration de nouvelles catégories musicales avec notamment l’élargissement du panel de styles. Un tournant décisif dans la quête de la diversité et la consécration pour le genre.
Reprochés d’avoir un penchant pour les artistes anglophones mis sur un piédestal lors des cérémonies à la différence de leurs colistiers francophones, les Grammy Awards ont vu d’ailleurs leur audience baisser. Certains boycottant même la cérémonie.
Après la réussite de la 65ème édition, les Grammy Awards annoncent pour le prochain acte, l’intégration des trois nouvelles catégories dont celui de « Meilleur album de jazz alternatif », celui de « Meilleur enregistrement de pop dance » et celui de « Meilleure performance de musique africaine ». La dernière catégorie inclut de nombreux styles de musique dont le Ndombolo, le Kwassa Kwassa, l’Afrobeat, l’Amapiano etc. Patrimoine immatériel de l’humanité, la rumba est la grande absente de l’élargissement du panel des styles.
La rumba, une absence incompréhensible
Afrobeat, Afro-fusion, Afro Pop, Afrobeats, Alte, Amapiano, Bongo Flava, Genge, Kizomba, Chimurenga, High Life, Fuji, Kwassa, Ndombolo, Mapouka, Ghanaian Drill, Afro-House, South African Hip-Hop et Ethio Jazz, la rumba est la grande absente dans l’élargissement du panel de styles.
Même si les artistes rd-congolais sont sûrs d’être nominés à la prochaine édition des Grammy Awards grâce au Kwassa Kwassa et au Ndombolo, ce dernier lui-même dérivé de la rumba, le patrimoine immatériel de l’UNESCO méritait également d’être reconnu à sa juste valeur en décrochant une place dans l’inclusion de nouveaux styles.
De par son histoire, son influence et son rythme atypique, la rumba, un style résilient qui continue de se réinventer, il est inconcevable de la voir manquer dans cette liste qu’elle pouvait bien y figurer.
La rumba n’est pas qu’un genre de musique, c’est devenu un pilier de développement économique, toute une culture et un héritage aux générations futures. Elle participe à la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire. Sa place dans l’inclusion de nouveaux styles dans la catégorie « Meilleure performance de musique africaine » n’aura jamais été un scandale.
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CHADRACK MPERENG