Déjà incapable de bien payer et de bien prendre en charge son personnel, l’Institut des musées nationaux de Congo – IMNC – a enregistré jusqu’au troisième trimestre de l’année en cours (2023), 172 nouvelles recrues dans certaines villes de la République Démocratique du Congo. Une décision de la direction générale jugée irrationnelle.
Selon nos investigations, cette société sous tutelle du ministère de la Culture, Arts et Patrimoines en République Démocratique du Congo est, depuis l’arrivée du nouveau comité de gestion, gérée selon les émotions. Les critères de sélection ne sont pas pris en compte et les musées sont exposés à plusieurs maux.
« Les cadres engagent leurs enfants et reçoivent fréquemment des recommandations. C’est avec cette politique d’embauche incontrôlée et démesurée que le gouvernement chassera-t-il le chômage ? Nous invitons le Premier Ministre à se saisir de cette affaire qui nous préoccupe non seulement pour l’augmentation de notre salaire, mais surtout pour l’avenir de notre institut des musées nationaux du Congo », nous a dit un agent rencontré aux alentours de cette entreprise.
Il convient de signaler que le barème qui est applicable jusqu’à l’heure où nous rédigeons cet article est celui de 2018. « Il était prévu qu’un autre barème entre en application en 2021, mais après échange avec la tutelle et le budget, il était prévu qu’il entre en vigueur en juillet 2023. Hélas ! Nos dirigeants étant bien informés et ont saisi cette occasion pour engager en masse 172 personnes. Pourquoi cette mauvaise foi ? N’avons-nous pas le profil exigé pour accéder à ce nouveau barème ou cette nouvelle enveloppe salariale ? », a-t-il éclairé.
Liste 172 nouvelles recrues_IMNC
Signalons que ce nouveau barème est de 279.106.461 FC. Le personnel concerné depuis 2018 par cette enveloppe ne croit plus en leur Directeur général Jean-Pierre Bokole Ompoka et à son comité. Il l’accuse également de gestion personnalisée et pense que l’IMNC entre dans un cycle infernal.
Certains experts dans la gestion et dans la conservation des œuvres d’art, pensent que la République Démocratique du Congo n’est pas encore prête à accueillir ses œuvres présentes en Belgique et ailleurs en Europe. Elle doit tout d’abord trouver un endroit propice pour les œuvres d’art qu’elle néglige au niveau du musée du Mont Ngaliema fermé pour des raisons politiques et sécuritaires.
Ensuite, elle doit aménager des espaces appropriés et remettre à niveau son personnel qualifié avant d’accueillir stratégiquement et périodiquement, les œuvres en provenance du Royaume de Belgique.
Enfin, elle doit bien prendre en charge son personnel pour éviter les vols des œuvres d’art. Est-ce que ces rd-congolais engagés en masse et par précipitation sont-ils conscients de la valeur cultuelle et culturelle d’une œuvre d’art ? s’interroge notre rédaction. Dans quelle banque et quel compte bancaire sont logées les recettes journalières de l’Institut des musées nationaux du Congo y compris celles de ses extensions dans les provinces en commençant par le Musée national de la RDC à Kinshasa ?
Nommé le 3 septembre 2022 sur ordonnance présidentielle signée par le Président rd-congolais Félix Antoine Tshisekedi, le bilan de Jean-Pierre Bokole Ompoka dressé par l’ensemble du personnel, représenté par la délégation syndicale est méprisant. Leur espoir s’est envolé. Ils croient en la main salvatrice du Premier Ministre rd-congolais Sama Lukonde pour espérer un avenir meilleur.
DANNY KABANGA