À l’approche du XVIIe Sommet de la Francophonie qui se tiendra les 11 et 12 octobre 2018 à Erevan en Arménie et qui est la troisième édition du rapport sur l’état de la Francophonie numérique, le poète rd-congolais Harris Kasongo et son mouvement littéraire « Les Révoltés de la Plume » ont accordé une interview à la rédaction d’Eventsrdc.com pour manifester une fois de plus leur soutien sur la réélection de l’actuelle Secrétaire générale, la canadienne Michaëlle Jean qui a un bilan irréprochable à la tête de cette organisation internationale d’intérêt public.
Succinctement, parlez-nous des Révoltés de la plume ?
Les Révoltés de la Plume est un mouvement littéraire née à Kinshasa dans la commune de Bandalungwa depuis plus dune décennie.
Il rassemble à son sein des écrivains, penseurs, chercheurs, slameurs, journalistes, étudiants, musiciens bref, les amoureux de la lecture et l’écriture, autour de la promotion de la littérature sous toutes ses formes et défend les valeurs de la Francophonie.
Pourquoi votre mouvement s’oppose au soutien d’Emmanuel Macron à la ministre rwandaise Louise Mushikiwabo pour la tête de l’O.I.F ?
Nous n’avons rien de personnel envers le Président de la république française, Emmanuel Macron et la ministre rwandaise Louise Mushikiwabo. Néanmoins, nous voulons que le Président Macron soit le premier garant de la Francophonie, car la France est un pays de droit et de liberté.
Nous ne sommes pas les seuls à nous opposer, d’ailleurs le monde francophone et la classe politique française sont divisés sur cette question. Nous avons besoin dune Francophonie forte. Si la Francophonie veut être respectée, elle doit d’abord commencer à respecter ses engagements, sa charte et ses valeurs.
Peut-on dire que vous soutenez Madame Jean pour un second mandat ?
Nous pensons que Michaëlle Jean mérite bien un second mandat, car, son bilan est largement positif. Il faut reconnaitre que c’est son action d’éclat, qui attire aujourd’hui même ceux qui hier avaient tourné le dos à la Francophonie. Son implication dans les processus démocratiques, prôné par la charte, la promotion de la langue française, son combat pour légalité homme et femme, son dévouement pour la jeunesse francophone, l’omniprésence de l’Organisation Internationale de la Francophonie dans toutes les grandes discutions au monde. Avec autant d’énergie, nous pousse à croire que son second mandat sera placé sous le signe de la continuité.
Il ne faut pas oublier que, pour le cas de notre pays la République Démocratie du Congo dans ce contexte électoral, l’audit du fichier électoral effectué par les experts de l’O.I.F, a mis tout le monde d’accord vu la qualité du résultat.
Avez-vous sensibilisé les autorités congolaises sur cette question ?
Durant quatre mois, nous avons mené une série d’actions sur terrain, et nous pouvons vous dire que la population congolaise souhaite voir une reconduction de Michaël Jean à ce poste.
Pour les autorités, nous sommes confiants, car, notre cri leur est parvenu, et c’est à eux de faire le choix de la raison.
Entourer de plusieurs pays anglophones, ne pensez-vous pas qu’un jour, votre pays la République Démocratique du Congo se retrouvera dans la même situation (francophonie vers le Commonwealth et Commonwealth vers la francophonie) ?
C’est un grand débat. Nous y reviendrons.
Quelles sont les activités que votre mouvement prévoit pour les prochains jours vis-à-vis du monde littéraire rd-congolais ?
Nous continuons nos activités littéraires. Le 7 novembre prochain, nous allons célébrer la journée de l’écrivain africain et d’autres projets en vu. Nous pensons que, nous allons clôturer l’année en beauté.
La jeunesse rd-congolaise s’intéresse peu à peu à la littérature. Que comptez-vous faire pour relever le niveau de vos compatriotes ?
Nous avons un concept de littérature de proximité, qui pourra aider un plus grand nombre de congolais à s’intéresser à la chose littéraire. L’implication de l’état et des acteurs du secteur du livre pourra produire des résultats appréciables.
CINARDO KIVUILA