Toujours en avant-plan dans la défense des droits et intérêts de ses électeurs en particulier et des rd-congolais en général, Patrick Muyaya Katembwe n’entend pas renoncer à sa ligne conductrice. La hausse vertigineuse des prix du tarif internet qui fait couler, depuis peu, beaucoup d’encres et de salives, n’a pas laissé indifférent l’élu de la Funa. Revenant sur sa question écrite adressée au Vice-premier Ministre des Postes-Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Muyaya a expliqué, au cours d’interview exclusive à Eventsrdc.com –Leader des Événements et des Interviews, que son initiative cherche à rétablir les consommateurs rd-congolais dans leurs droits. Selon lui, les réponses du Ministre à ses questions détermineront les prochaines actions qu’il va mener.
Pouvez-vous nous parler de votre question écrite ?
Nous avons observé à du 17 mai, à peu près, une hausse vertigineuse des prix du tarif internet. Nous avons reçu des plaintes des différents consommateurs. Nous-mêmes, nous l’avons constaté puisque nous sommes utilisateurs des réseaux sociaux ou du service internet. Nous avons initié une question écrite à l’endroit du Vice-premier Ministre des Postes-Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication pour qu’il puisse nous dire qu’est-ce qu’il en était exactement, pour qu’il puisse nous expliquer quelles sont raisons qui ont motivées cette augmentation vertigineuse des prix puisque nageant entre 35 et 500% selon les cas.
Dans la pratique parlementaire, vous avez plusieurs possibilités ou moyens (question orale ou écrite, interpellation, motion). Pourquoi avez-vous opté pour la question écrite ?
J’ai opté pour la question écrite puisqu’elle est l’une des possibilités qui nous est offerte par le Règlement d’Ordre Intérieur de poser des questions au Ministre. Une question orale, c’est bien. C’est le débat, mais on n’a pas toujours la même concentration nécessaire qu’on peut avoir dans la lecture des réponses à une question écrite. C’est aussi un choix que nous avions aussi fait par rapport à la contrainte du temps puisque vous savez que la session se termine en moins de 5 jours. Et ce n’est pas évident que dans ce temps-là, nous serons à mesure de faire venir le Vice-premier Ministre des PT-NTIC à l’Assemblée et débattre dans la sérénité au regard de l’importance du sujet. C’est ainsi que nous avons préféré cette voie pour avoir le maximum d’éléments à partir desquels nous essayerons de comprendre cette hausse des prix du tarif internet.
Mais ne voyez-vous pas que la majorité des congolais concernés par cette situation, ne sauront pas les réponses du Vice-premier Ministre à votre question écrite ?
Je ne les ai pas encore reçues puisqu’il y a une procédure. Je n’écris pas directement au Ministre. J’écris et je dépose ma question écrite auprès du Bureau de l’Assemblée nationale. Ensuite, c’est le Président de l’Assemblée nationale qui se charge de transmettre au Ministre ma question écrite. Et celui-ci me répond en ce moment-là. Je crois que la procédure administrative suit son cours normal. Dès que j’aurai des réponses à mes questions, je pourrai suffisamment communiquer sur l’affaire.
On peut s’attendre à cela avant la fin de cette session ?
Toutefois, la session peut se terminer mais le travail parlementaire continue. Les vacances parlementaires, c’est le travail mais sur terrain. Dès nous aurons les réponses du Ministre, nous saurons comment communiquer en ce moment-là puisque l’opinion attend être fixée sur la question.
Comment pensez-vous communiquer quand vous aurez les réponses du Ministre ?
Ça dépendra, d’abord, des préoccupations que nous avions soulevées dans la lettre. Ça dépendra, ensuite, aux orientations et aux raisons qu’il va nous donner. C’est tout cela qui nous permettra d’identifier les moyens d’action.
Tout le monde dit que l’Honorable Muyaya nous a empêchés d’entendre le Vice-premier Ministre s’exprimer par rapport à la question. Que répondez-vous ?
Non. Ce n’est pas vous empêché d’entendre le Vice-premier Ministre. Il faut qu’on habitue à toutes pratiques parlementaires. Nous aimons tous voir venir les Ministres et des Députés beaucoup parlés, posés des questions, les enchainer et qu’au finish le Ministre vienne répondre. C’est bien-bon. Mais nous avons privilégié la question écrite par rapport à la contrainte temps dont je vous ai parlé puisque la question des télécoms, est une question profonde. Ce n’est pas une question qui ne peut se traiter simplement à l’occasion d’une question orale avec débat. C’est une question qui dans la manière même de la traiter, nous voulons comprendre et allez dans les détails. L’essentiel, c’est de communiquer et rendre compte à ceux qui nous ont élu.
Un dernier mot pour clôturer cet entretien ?
Le dernier mot est que nous émettons le souhait ou le vœu de voir le gouvernement avec les opérateurs ou l’ARPTC puissent bien communiquer pour que nous en tant que consommateurs nous réalisons que nous sommes respectés. Que nos avis soient pris en compte. Dans cette affaire, le problème n’est pas d’abord la hausse. Mais c’est, d’abord, la considération qu’ils peuvent avoir pour nous consommateurs, puisque la loi est faite pour nous protéger. Les Ministres travaillent pour protéger les consommateurs, les députés aussi.
D’abord, il est question que nous tenons compte du respect que nous devons à ceux qui nous choisissent. Ensuite, que nous donnions des explications puisque nous avons le droit de savoir les raisons qui ont motivées cette augmentation. Ce n’est qu’après que nous verrons si cette augmentation vaut la peine ou pas ? Ce n’est qu’après qu’on verra s’il est possible de faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir une forme de rabais ou de retour aux prix initiaux. Mais tout cela figurerons dans les réponses que le Ministre nous donnera.
DEO KOKOLO