Le ministre provincial de Kinshasa en charge de l’Intérieur, Dolly Makambo, s’est plus d’interdire l’émission Le Débat dans les communes, produite et diffusée sur les ondes de la radio Top Congo. Pourtant, ce programme spécial a été salué par la population qui s’est trouvée une tribune pour présenter ses désidératas à ses plus proches responsables.
Voilà que Dolly Makambo, fraîchement nommé à la tête de l’Intérieur de la ville, s’est dressé en bourreau de la liberté d’expression et de la presse.
Face à cette « décision liberticide », MILRDC, association regroupant les médias en ligne rd-congolais, dont Top Congo est membre, est monté au créneau pour dénoncer « fermement une atteinte à la liberté de la presse », et « au droit constitutionnel à l’information ».
MILRDC a invité le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka à « rappeler à l’ordre son ministre de l’Intérieur » pour s’inscrire dans la vision du Chef de l’Etat sur le rôle des médias pour l’érection d’un Etat de droit ».
Sinon, d’aucuns diront que la liberté de la presse se porte à merveille dans cette République voulue démocratique avec un accent très particulier sur l’Etat de droit.
Eventsrdc.com
Ci-après, le communiqué intégral de MILRDC
Communiqué
MILRDC condamne l’interdiction de l’émission »Le Débat » de Top Congo par le ministre provincial de l’intérieur
MILRDC dénonce la décision liberticide interdisant aux bourgmestres l’émission Le Débat de Top Congo FM, un de ses membres.
L’Association des médias d’informations en ligne en RDC (MILRDC ASBL) dénonce fermement une atteinte grave à la liberté de presse dont s’est rendue coupable le ministre provincial chargé de l’Intérieur en interdisant, ce mardi la production de l’émission Le débat de Top Congo dont le tournage était prévue à la maison communale de N’djili.
En effet, en conditionnant cette production à son aval préalable, Dolly Makambo a porté atteinte au droit constitutionnel à l’information.
MILRC condamne cet acte liberticide et attire l’attention du président de la République, garant du respect de la Constitution qui consacre le droit à l’information pour tous.
MILRDC souligne que ce comportement du ministre provincial de l’intérieur est en porte en faux avec la vision du chef de l’État clairement exprimée sur le rôle que doit jouer les médias dans l’érection d’un état de droit.
MILRDC demande au gouverneur de la ville de rappeler à l’ordre son ministre de l’Intérieur.
MILRDC estime que la redevabilité des autorités publiques que promeut l’émission « Le Débat », à laquelle plusieurs bourgmestres ont souscrit librement, favorise la recevabilité de l’action publique, la bonne gouvernance et l’éveil citoyen.
MILRDC rappelle au ministre de l’Intérieur de la ville de Kinshasa que les communes ont l’autonomie administrative et que partant, les bourgmestres sont libres de rendre compte à leurs administrés.
MILRDC rappelle à l’attention de l’opinion que lorsque Dolly Makambo fut bourgmestre de la Commune de la Gombe, il s’était déjà illustré par un comportement anti-républicain en entrant par effraction au centre interdiocesain pour y enlever une banderole.
MILRDC prévient que des actions d’envergure pourraient être menées contre tout membre de l’exécutif provincial qui s’evertuerait, en cas de récidive, de porter atteinte au droit du public d’être informé, à celui des journalistes d’informer et au respect scrupuleux de l’obligation de redevabilité qui incombe à tout commis d’Etat.
MILRDC invite tous les journalistes et médias congolais à se montrer solidaire avec Top Congo FM, un de ses membres, pour protéger leur droit d’informer.
Fait à Kinshasa le 23 juillet 2018.
Israël Mutala
Président