Revenant sur l’affaire qui oppose les journalistes Israël Mutombo de Bosolo na Politique et Yves Buya de C-news, l’association de défense des droits des journalistes et de la liberté de la presse en Rd-Congo, Info Plus, fustige à son tour le non-respect du principe de confraternité, la lenteur ainsi que ce qui ressemble au mercantilisme dans le traitement du dossier de ces deux journalistes par la Commission de discipline de l’Union nationale de la presse du Congo – UNPC.
Dans un communiqué dont une copie nous est parvenue, Info Plus condamne le montant fixé comme frais d’instance pour l’instruction des dossiers des journalistes.
« En effet, au moment où le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication – CSAC – institution d’appui à la démocratie chargée de la régulation des médias et outil indispensable dans l’édification d’un État de droit, instruit gratuitement les dossiers, pour tous les cas des manquements à travers les médias (Cfr article 91 du règlement intérieur), il est inadmissible de constater que l’UNPC qui n’est qu’une Asbl réclame, sans coup férir, une exorbitante somme de 350$ comme frais d’instance pour l’instruction des dossiers des journalistes, dans un environnement socio-économique difficile où les professionnels des médias sont mal rémunérés », lit-on dans ce document.
Selon Info Plus, cette démarche est de nature à pousser les professionnels des médias à réfuter les appels de l’UNPC en cas des faits infractionnels. Laquelle attitude, rajoute cette association, peut amener les journalistes à entretenir des comportements qui énervent les textes des lois et le code d’éthique et de déontologie, mettant ainsi en péril la liberté de la presse qui constitue l’un des piliers de la démocratie dans toute société en construction et une des composantes de la liberté d’expression considérée comme une condition nécessaire pour l’exercice de toutes les autres libertés.
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Sur ce, les porteurs de ce document suggèrent que l’UNPC revoit sensiblement le montant fixé comme frais d’instance à un prix symbolique ou de le supprimer purement et simplement ; les professionnels des médias s’assument pleinement pour que pareil cas de non-respect de confraternité ne se reproduise plus. Et en ce qui concerne le CSAC, Info plus lui suggère, dans son rôle de médiateur légalement reconnu, de s’impliquer dans ce dossier pour réconcilier les parties en conflit.
GLODY NDAYA