Les choses bougent en mal en République Démocratique du Congo, malgré le report des IXèmes Jeux de la Francophonie pour 2022 à Kinshasa, suite à la pandémie à coronavirus qui sévit à travers la planète depuis janvier 2020.
Selon nos sources, le Ministre d’État, Ministre de la coopération internationale, qui est Président du comité national de ces jeux de la Francophonie, Pépin Guillaume Mandjolo, en complicité avec celui des Sports, et l’Ordre national des architectes – ONA – ont réussi à délocaliser le village des jeux initialement prévu à la Foire internationale de Kinshasa – FIKIN – comme repris dans le cahier des charges signé entre le gouvernement rd-congolais et l’Organisation internationale de la Francophonie pour le stade Tata Raphaël (ex. Stade du 20 mai), toujours à Kinshasa.
Après étude des experts techniques sur le choix et l'emplacement de tous les sites sélectionnés, le Stade Tata Raphaël a été retenu.
Ce nouveau délai offre bcp d'avantages à la #RDC,
Le Comité de Pilotage a estimé qu'il était plus facile maintenant de faire un travail de qualité pic.twitter.com/7nVJn2LqQG— Ministère de la Coopération RDC (@CoopMinRdc) July 3, 2020
Ce tweet du ministère de la coopération internationale et de la Francophonie, publié le vendredi 3 juillet 2020, vers 14h, a clairement indiqué les intentions de cette délocalisation.
Quelques minutes après, ce tweet a été retweeté par l’OIF et les comptes de ces autres structures. Chose étonnante, ils ont tous retiré leurs retweets, ce samedi 4 juillet 2020.
« En faisant recours à l’Ordre National des Architectes, le Président du comité de pilotage et du Comité National des Jeux de la Francophonie – CNJF – appuyé par le Ministre des Sports et vice-président de la même instance cherchent à mettre en péril l’organisation des Jeux à Kinshasa », à déclaré un fonctionnaire à la culture et aux arts.
Le respect des accords et des normes exigées par le comité international des Jeux de la francophonie préoccupent les autres ministères impliqués dans cet événement. Qu’a-t-il dit l’instance internationale des jeux ? Jusque-là, rien du tout. Nous espérons que sa réaction interviendra en début de semaine prochaine, d’autant plus que le ministère rd-congolais de la coopération a annoncé le changement du site en fin d’après-midi, moment où les bureaux du CIJF à Paris étaient déjà fermés.
Quelles sont les vraies intentions de ces deux ministères ayant concourus à ce changement brusque ? Que gagneront-ils ? Sont-ils réellement déterminés à voir ces Jeux à Kinshasa ? N’est-il pas une façon de discréditer le Président rd-congolais Félix Antoine Tshisekedi auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie et du monde francophone ?
Alors que plusieurs pays francophones cherchent à organiser un tel événement pour contribuer à leurs rayonnements, à valoriser leurs cultures et à faire des recettes à travers le tourisme, en République Démocratique du Congo, c’est le contraire. Pour une simple affaire sans la présence d’un étranger dans le comité de pilotage, les rd-congolais s’entretuent et ternissent l’image de leur pays.
« Si on continue à ce rythme, on risque de perdre l’organisation de ces jeux », a regretté ce fonctionnaire. Que diront les artistes après avoir lu cet article ?
Lire aussi :
MYRIAM NZEKE