Le monde entier a célébré, lundi 20 novembre 2017, la journée mondiale de l’Enfance, instituée en 1954 par l’Organisation des Nations Unies -ONU- afin de promouvoir le respect et les droits des enfants. En marge de cette fête de l’enfance, l’ONG Save the children international -SCI- a communié avec les jeunes adolescents non scolarisés, membres du Club d’enfants, dont l’âge varie entre 10 et 14 ans.
La commune de Kimbanseke, dans la périphérie Est de Kinshasa, a abrité cette journée pleine d’activités au cours de laquelle les enfants se sont engagés à traduire en acte les enseignements reçus au club afin de s’assurer une meilleure croissance physique. « Je suis prête à mettre en pratique l’enseignement que je reçois du jour au jour. Cela m’aidera quand je serai parent pour instruire mes enfants sur le développement du corps humain surtout lorsqu’ils passent dans l’étape de la puberté. Pour l’instant, j’ai la mission d’aider mes amies, qui ont 14 ans ou plus, en ce qui concerne le changement du corps », a déclaré, du haut de ses 10 ans, Mboma Leya.
Bien que non scolarisés, ces enfants, encadrés par des ONG travaillant en collaboration avec SCI, ont exprimé leur joie au vu de la qualité des enseignements dont ils sont bénéficiaires. « Nos parents et nos frères sont au courant des enseignements que nous recevons. Après avoir bénéficié des notions nécessaires pour un citoyen, je suis content parce que j’ai reçu un enseignement qui me met en garde contre plusieurs dangers », a dit, pour son compte, Josué Kitenge.
Les enfants rd-congolais sortent trop tôt de l’enfance
Visiblement émue, joyeuse et fière de se retrouver entourée des enfants pour lesquels elle se dévoue,la Directrice pays de Save the children international -SCI-, Heather Kerr, a dans son discours pour la circonstance, salué le fait que les droits des enfants, dans le monde, continuent de connaître des progrès sans précédent. « Sans des efforts concertés, ce sont plus de 70 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans qui mourront de causes évitables, plus de 60 millions d’enfants âgés de 6 à 11 ans qui seront déscolarisés et plus de 750 millions de filles qui seront mariées de force », a-t-elle prévenu, au moment où en Rd-Congo les chiffres sont au rouge quant à la situation de l’enfance.
Le pays, selon la directrice pays de SCI, occupe la 162ème position au classement des 172 pays où les enfants sortent trop tôt de l’enfance. « Les tendances comme la mortalité infantile et le retard de croissance dû à la malnutrition ont amené la RDC à se positionner ainsi sur ce classement », a-t-elle expliqué. Chiffre à l’appui, elle a enchaîné: « entre 2011 et 2016, 18% des enfants ne fréquentaient pas l’école. 3,3% d’entre eux ont fait face à une violence extrême et affectés par des conflits tandis que 42,6% ont souffert d’une grave malnutrition ». La situation au cours de cette période est catastrophique pour les enfants rd-congolais. Œuvrant en faveur de la santé, de l’éducation et de la protection des enfants, Save the children a initié maints projets pour mener des actions de plaidoyer en faveur de cette catégorie humaine, incarnant l’avenir de toute une nation.
Accompagner les jeunes adolescents en période de puberté
Au nombre de ces projets, la campagne « Aucun enfant oublié » qui milite pour qu’aucun enfant ne soit exclu et privé de ses droits les plus fondamentaux, ne meure des causes évitables, ne soit victime de toute forme de violence. En plus de cette campagne, SCI a mis en place le projet Passage en marge duquel des enseignements ont été donnés aux membres du Club d’enfants. Ce projet se propose de produire des données sur les effets d’une intervention multi-composantes avec les enfants de 10 à 14 ans en Rd-Congo.
« Le projet Passages à travers l’étude Bien grandir pense informer sur des programmes et des services basés sur des données probantes pour atteindre les jeunes adolescents en période de puberté et permettre à jeter les bases pour leur santé et leur bien-être tout au long de leur vie », avait explicité Jean-Pierre Kongolo de SCI lors du lancement de l’atelier de formation sur l’utilisation des programmes nationaux d’éducation à la vie familiale en lien avec les outils « Bien grandir ».
ETIENNE KAMBALA
