En République Démocratique du Congo, le football féminin n’est toujours pas sorti de l’auberge. Entre manque d’encadrement et conditions précaires dans la prise en charge, plusieurs joueuses au pays continuent à broyer du noir. Certaines qui rêveraient de devenir comme Megan Rapinoe, Alex Morgan ou encore Wendie Renard pour ne citer que celles-là, ont malheureusement difficile à émerger par manque d’organisation adéquate.
Si le problème d’infrastructures et d’encadrement demeure un véritable talon d’Achille pour développer le football féminin en Rd-Congo, le manque d’assurance d’héritage n’en reste pas moins palpable. Face à cette situation, Joelle Thieren, entraîneure et passionnée du ballon rond d’origine rd-congolaise, et licenciée à United Soccer Coaches aux États-Unis d’Amérique, veut tirer le football féminin en Rd-Congo de la boue.
Après avoir participé du 28 au 29 mai 2022 à Kikwit au Football Congo Forum, un espace qui permet aux acteurs du secteur de discuter autour des problématiques du football en proposant des solutions idoines, Joelle Thieren veut apporter sa contribution pour développer le football féminin en Rd-Congo à Kikwit et dans d’autres territoires de la République Démocratique du Congo.
« Je me promets de revenir. Je savais de toute façon en amont, qu’en allant à ce forum, ça n’allait pas s’arrêter là. Il faudra revenir. Et donc, je n’ai pas des dates pour l’instant puisqu’il faut préparer des dates en amont, ce n’est pas quelque chose qui se fait en improvisant ainsi. Par respect pour nos enfants, il faut quand même leur apporter de la structure, une organisation bien claire et précise, surtout à leur niveau et à chaque niveau de compétences« , a-t-elle déclaré dans une interview exclusive accordée à Eventsrdc.com
Face aux problématiques de la structuration, du matériel, Joelle Thieren encourage l’implication des autorités compétentes. Déterminée à apporter son expérience et son expertise de coach, la quadragénaire évoque la nécessité de former des entraîneurs potentiels à Kikwit notamment.
« En terme de développement, il n’y a pas d’héritage, parce qu’une fois que ces jeunes hommes atteignent l’âge pour être élites, ce sont des athlètes, ils prennent leur retraite. Mais qui reprend la relève ? C’est cela que l’on voudrait assurer en terme de développement, de développement récréationnel déjà parce que tout le monde n’est pas fait pour embrasser cette vie d’athlète professionnel ou élite« , a-t-elle ajouté.
Un projet ambitieux qui va certainement donner du baume au cœur au football féminin en Rd-Congo qui souffre déjà d’un manque criant de lumière.
CHADRACK MPERENG
Photo à la Une : Joëlle Thieren et les mamans de l’école The Metropolitan School au Panama.