Jo$ comme Josman, rappeur de 27 ans considéré comme l’un des plus grands espoirs français, même s’il s’éloigne des standards du milieu.
« Il est trop fort ». Ces mots sont ceux d’Orelsan. En 2015, sur le plateau télé de Master class, Josman est adoubé par celui qui est déjà une star du rap. En moins d’une minute, le natif de Vierzon éclabousse la scène de ses rimes aiguisées. Celles qui le caractérisent encore aujourd’hui. Trois ans après, la sortie de JO$, son premier album studio est venu confirmer l’énorme potentiel du rappeur de 27 ans. Tout comme la première partie de sa tournée, conclue à La Cigale de Paris.
Une explosion aux yeux du grand public. Moindre pour les « puristes » qui l’avaient vu remporter le End of the Waek, l’une des compétitions d’impro rap les plus dures. C’était en 2013. Le franco-congolais se contente de rapper, ne s’exhibe pas sur la toile mais s’engage dans ses textes. Depuis, Josman est considéré par le plus grand nombre comme l’un des grands espoirs, si ce n’est le plus grand, du rap français. Lui ne veut pas brûler les étapes. Preuve s’il en faut, Josman a enregistré son dernier album dans sa chambre et n’a pas cherché à inviter un cador reconnu pour accélérer l’ascension.
Discret, il est loin de cette image clichée que le milieu véhicule. Josman se contente de rapper, ne s’exhibe pas sur la toile mais s’engage dans ses textes. Il représente le mix parfait entre rap conscient et « trap » actuelle – refrains entêtants, boucle musicale et utilisation d’autotune -modificateur de voix, NDLR-. Certaines de ses punchlines invitent à la réflexion critique, sociétale, pendant que ses instrus résonnent et mettent le feu en concert.
Travis Scott français pour les uns, Kendrick Lamar version Vierzon pour d’autres, Josman est tout simplement lui. Si les amateurs de rap se divisent en termes de comparaison, ils s’entendent sur un point : « Jos » est sous-coté, pas reconnu à sa juste valeur, malgré le million de vues dépassé sur une dizaine de sons.
La roue devrait tourner. Ce changement et ce passage vers la notoriété sont amorcés. Dans quelques mois, Josman remplira sûrement des zéniths, en attendant, il a enflammé la Tannerie vendredi 8 mars 2019 dans la soirée.
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