La journée mondiale de la photographie est célébrée le 19 août de chaque année. Impossible de s’en passer. De nos jours, la photographie représente beaucoup et accompagne très souvent l’homme dans son quotidien. Pour les fervents adeptes de ce métier, cette journée est une reconnaissance d’un travail de chaque jour.
En ce 21è siècle, les technologies de l’information et de la communication ont certes facilité le métier de la photographie. Cependant, les photographes sont parfois butés à certaines contraintes qui leur rendent la tâche difficile. Dans le contexte rd-congolais, le respect de droit d’auteur, la marginalisation, l’accès difficile à des espaces publics, font partis des différentes contraintes que rencontrent les photographes.
À l’occasion de la célébration de cette journée, quelques photographes qui ont accordé la voix à la rédaction de Eventsrdc.com, ont fait mention à ces différentes contraintes rencontrées au quotidien, tout en vantant les prouesses de leur métier, si noble.
Selon Fabrice Pukuta Mabiala l’un d’eux, plusieurs photographes ont servi le pays mais dont le travail n’a pas été reconnu comme il se devait. « Aujourd’hui certes nous avons des shooters, des gens qui encombrent le métier mais il y a quand-même ceux-là qui font la valeur de la photographie. Il y a plusieurs photographes qui ont couvert des grands événements et ont accompagné des célébrités de ce pays mais qui n’ont pas été honorés à leur juste valeur», explique-t-il.
Et de rajouter : « Le photographe est toujours présent dans des grandes cérémonies, c’est lui qui immortalise les évènements et retrace l’histoire. Malheureusement, le pays n’a su rien faire pour ces gens qui relatent les faits par des images ».
La photographie et le défi du droit d’auteur
Reconnaissant l’apport de la technologie dans la prise, le traitement et la distribution de la photo, Hubert Lutunga ,photographe de mode, infographe et développeur web, a soulevé la question du droit d’auteur comme une contrainte parmi plusieurs dans ce métier. Pour lui, l’exploitation où l’utilisation d’une œuvre d’un photographe sans son consentement est monnaie courante.
Dans la même logique, Brown Banza, photographe créatif pense que dans la société rd-congolaise, le respect de droit d’auteur s’associe plus à la musique. « Parfois nos images sont utilisées par des gens plus influents et ça, gratuitement. Tout simplement parce que dans la société rd-congolaise, les droits d’auteurs sont plus associés à la musique comme le seul métier qui va avec l’oeuvre de l’esprit », a-t-il dit.
Pour pallier à ce fléau, Fabrice Pukuta encourage le ministre de tutelle notamment celui de la culture et art à travailler plus pour l’émancipation des photographes. Il a par ailleurs plaidé pour la valorisation de la photographie et de son auteur.
GLODY NDAYA