Le discours du Chef de l’État Joseph Kabila Kabange peut se résumer en deux points:
L’État de lieux d’un bilan règne de 15 ans (2001-2016) et la décrispation de la scène politique congolaise.Le premier point a le mérite d’avoir scellé les 15 années du pouvoir où le Chef de l’État présente ses points forts et faibles dans la gestion de la Res publica.
Il sied à souligner que ce discours coïncide avec la fin de son deuxième et dernier en 2016. Il me parait donc pas anodin le choix de 2001 comme point de départ de son bilan. Quant à la question de son sort politique, Joseph Kabila est revenu sur les termes de la constitution qu’il (continue) d’avoir comme bible.
Le deuxième visé a porté sur la recherche d’élan de décrispation de la scène politique. A en juger les événements du 19&20 septembre derniers, la sagesse conduirait tout acteur politique, à plus de retenus. Mais, il ne faudrait pas aussi penser qu’il aurait suffi d’entendre le Chef de l’État pour que toute la tempête se calme. Le plus dur, reste encore à faire. Les recommandations du dialogue sont claires sur cette question. Il faut l’implication des uns et des autres dans la recherche d’une alternance pacifique. N’oublions pas déjà le grand effort fourni par d’abord les congolais puis par nos partenaires internationaux : l’heure est à la mise en commun de nos forces et non, à la dispersion.
Le prochain gouvernement doit sanctionner le flagrant raté du précédent. Et ce, dans le délai le plus techniquement possible conformément au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine. Alors, restons concentrés!
SERGE ONYUMBE WEDI (Analyste politique)