Kinshasa, 101 ans et des atouts touristiques à faire valoir

1er juillet 1923 -1er juillet 2024, 101 ans se sont écoulés depuis la création de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Épicentre de la culture africaine en général et rd-congolaise en particulier, la ville de Kinshasa embarque ses habitants et ses visiteurs dans un univers touristique aux saveurs multiples.

Située sur la rive sud du majestueux fleuve Congo, dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, la ville de Kinshasa, capitale rd-congolaise, est étendue sur une superficie d’environ 9.965 Km². D’après les récentes statistiques, la métropole congolaise compte près de 17 millions d’habitants sur son territoire.

Dans sa configuration actuelle, Kinshasa se singularise par la diversité de reliefs qu’elle regorge : un grand plateau, une chaîne de collines dont : Mont Ngaliema, Mont Amba et Mont Ngafula ainsi qu’une plaine et de marécages au bord du Pool Malebo. Toutes ces inégalités de la terre concourent à la beauté de cette agglomération.

Pluvieux durant la quasi-totalité de l’année, le climat équatorial chaud et humide dominant le territoire kinois impose aussi la saison sèche durant la période du mi-mai à mi-septembre.

Dirigée par un gouverneur en collaboration avec les bourgmestres des communes, la capitale congolaise est segmentée en 24 municipalités regroupées en 4 districts à savoir : Lukunga, Funa, Mont Amba et Tshangu.

Ville de la culture et du tourisme aux multiples couleurs, la mégapole congolaise vibre majestueusement au rythme de la rumba régalant ses gentilés et visiteurs. Cela explique d’ailleurs l’émergence des artistes de renommée internationale à l’instar de Rochereau Tabu Ley, Papa Wemba, Koffi Olomide, Werrason, JB Mpiana, Fally Ipupa, Ferré Gola et bien d’autres. Elle a des sites tels que l’Échangeur de Limete, la Place du soldat, la Place de l’unité, la Place des artistes, les chutes de Kinsuka, la Maison des anciens combattants, Ndaku ya la vie est belle, les pagodes de la N’sele, le parc animalier de la N’sele et le Musée national de la RDC pour ne citer que ceux-là.

Sa cuisine particulière permet de savourer les délices de cette agglomération avec des mets succulents tels que le poulet mayo, les maboke, le tsaka madesu, le mosaka, la liste n’est pas exhaustive.

L’échangeur de Limete, le centre financier, les jardins botanique et zoologique, le parc de la vallée de la N’sele dit Kingakati, le musée national et plusieurs autres sites constituent le patrimoine touristique de ce coin de la RDC.

Toutefois, la ville de Kinshasa fait face à une ribambelle de défis d’ordre socioéconomique. La sécurité vacillante est marquée par le banditisme urbain trivialement appelé phénomène kuluna.

Outre cela, la mégalopole rd-congolaise sombre dans une insalubrité ineffable. Plusieurs amas d’immondices émaillent la quasi-totalité des artères kinoises caractérisées par une défectuosité sans précédent, d’où, l’émergence des embouteillages monstres auxquels doivent faire face les kinois quotidiennement.

Confrontés à un taux de chômage élevé, la plupart de kinois diplômés ou non ont fait de la débrouillardise leur seul moyen de survie. Or, l’organisation du tourisme urbain sera une belle occasion pour diminuer le nombre de chômeurs et ainsi redorer l’image de cette ville hospitalière, mouvementée et créative, mais également en faire d’elle une des principales destinations en République Démocratique du Congo et en Afrique. Son tourisme confié récemment au kinois, Jésus Noël Sheke comme ministre provincial connaîtra sûrement une nouvelle page de son histoire.

Plus d’un siècle après sa création, la mégalopole congolaise se doit d’enfiler sa belle robe d’antan pour refléter au mieux l’image de la République Démocratique du Congo dans monde.

FRANCIS AHUKA