Les journalistes culturels sont des acteurs importants dans le développement durable du secteur de la culture. Ils sont des véritables ambassadeurs dans la promotion des idées, dans l’innovation et dans l’industrie culturelle créative. En vue de mieux saisir les enjeux de leur secteur, 30 journalistes culturels rd-congolais ont, pendant deux jours, soit du mercredi 13 au jeudi 14 avril 2022, pris part à l’atelier de renforcement des capacités sur la culture et le développement durable organisé à Kinshasa par le média Arts.cd en partenariat avec l’UNESCO et la Délégation Wallonie-Bruxelles.
Clap de fin à l’atelier de renforcement des capacités des journalistes sur la culture et le développement durable qui avait pour mission de favoriser le partage et la mutualisation des expériences et des connaissances pour une dynamique nationale des médias pour le suivi et l’évaluation des actions dans le domaine de la culture et du développement. Le journaliste qui est appelé à promouvoir l’avènement des sociétés ouvertes, doit livrer l’information au service du développement.
Représentant d’Omar Diop, Chef d’éducation et programme spécialiste de l’UNESCO, Joseph Potopoto, responsable du département de la communication et information, a circonscrit le cadre d’un secteur culturel catalyseur du développement durable. Tout en rappelant les grands piliers de développement durable – écologique, social et économique -, Joseph Potopoto a évoqué l’engagement de l’UNESCO dans l’élaboration des politiques et des actions culturelles d’ampleur.
La problématique de la promotion de la culture par les médias a été suffisamment débattue au cours de cet atelier. Les journalistes culturels rd-congolais aident-ils vraiment les artistes à surmonter les obstacles ? Artiste comédienne, opératrice culturelle et CEO de la plateforme Contemporaine, Dada Kahindo a soulevé la question de promotion culturelle par les journalistes, et s’en sont suivis des échanges houleux avec les professionnels de la presse culturelle qui ont en majorité, évoqué le problème économique. Ce qui justifie parfois le manque de collaboration permanente avec les artistes.
Le journaliste culturel rd-congolais se voit souvent contraint à traiter des questions de développement durable. La nécessité de mettre à contribution un certain nombre d’atouts s’impose et que chaque opérateur culturel ou journaliste culturel, devrait être considéré comme une entreprise culturelle, selon Joëlle Bile Sheter, experte en communication qui a intervenu lors de la deuxième journée de l’atelier. La DG de l’agence F4 a évoqué noir sur blanc les 17 axes des objectifs de développement durable pour promouvoir l’avènement des sociétés ouvertes qui s’avèrent primitifs dans le travail du journaliste culturel.
Responsable du département de la culture/UNESCO RDC, Augustin Bikale a, non seulement expliqué les 6 grandes conventions de l’UNESCO, mais aussi parlé de la dimension culturelle au niveau du patrimoine. Ayant un grand rôle à jouer dans la mise en œuvre de la politique culturelle, Augustin Bikale a exhorté les journalistes culturels à ne ménager aucun effort pour accompagner notamment les opérateurs culturels dans la mise en place des politiques idoines.
Pendant deux jours, les journalistes culturels rd-congolais ont emmagasiné les bases des données qui vont leur permettre de développer leur secteur. Un atelier qui s’est achevé par la mise en place du nouveau réseau dénommé Journalistes Culturels pour le Développement Durable – JCDD – dans le but de promouvoir une information objective et vraie sur le secteur en accompagnant l’État rd-congolais dans la mise en place des politiques. Une initiative d’Onassis Mutombo, CEO du portail culturel Arts.cd et opérateur culturel.
CHADRACK MPERENG