Koffi Olomide, Fally Ipupa, Ferré Gola,…honnis chez eux, adulés en Côte d’Ivoire

La déférence de la Côte d’Ivoire à l’égard des artistes rd-congolais reçus comme des chiens dans un jeu de quilles dans leur propre pays, est sans commune mesure.

Abject, goguenard, avilissant…les adjectifs sont légion pour décrire l’attitude des rd-congolais à l’égard de leurs propres artistes adulés ailleurs et particulièrement en Côte d’Ivoire. La concurrence ? D’accord, c’est un fait mais pas toujours une évidence moins encore une raison d’avilir l’image d’autant plus belle que le monde se fait de la musique rd-congolaise qui ressemble quelque peu à un ring de boxe où tous les coups sont permis.

Passion et fanatisme l’emportent souvent sur fair-play et tolérance. Ce qui donne lieu à la haine semée par des fans à l’égard de qui semble l’adversaire de leur artiste préféré. Port d’attache des artistes rd-congolais depuis des décennies, la Côte d’Ivoire a toujours été une terre affable pour ces derniers. Un pays ami de la Rd-Congo avec qui elle partage des liens culturels forts et raffermis.

Au-delà des échanges artistiques, les deux pays se respectent mutuellement. Le pays de Didier Drogba, plaque tournante de la musique africaine, considère ostensiblement les artistes rd-congolais.

Intronisations royales, accueils majestueux dans les plateaux de télévision, présence remarquée dans les concerts, la Côte d’Ivoire a un petit quelque chose que même la RDC n’a pas à l’égard de ses artistes. Le respect et la considération sont les maîtres mots dans ce pays ouest-africain alors que ces deux mots font bien grise mine à Kinshasa. Un constat amer qui laisse pantois. Dans la valorisation de leurs artistes, les rd-congolais sont appelés à les soutenir, à dissiper les polémiques et consommer leurs œuvres.

CHADRACK MPERENG