Dans un entretien avec Eventsrdc.com, Francine Nkufi a lancé un appel au travail et à l’unité des femmes journalistes dont le créneau est le sport. Elle a aussi passé en revue sa carrière et révélé les premiers pas dans ce domaine. Entretien.
Depuis combien de temps exercez-vous le journalisme ?
Je suis dans le journalisme depuis plusieurs années. À Kinshasa, j’ai fait connaissance avec la sphère journalistique depuis 4 ans maintenant.
Le journalisme sportif est réputé être un domaine des hommes. Comment vous y êtes-vous retrouvé ?
Le journalisme sportif n’est pas l’apanage des hommes. Nous, femmes, sommes capables de l’exercer. Plusieurs consœurs se distinguent par leur manière de travailler.
Aux humanités, je suivais régulièrement les animations sportives de Maze et les prestations de Chantal Kanyimbo. Après l’obtention de mon bac, j’ai fait l’IBTP, parce que mes parents n’ont pas voulu que je fasse le journalisme. Plus tard, je suis allé en Afrique du Sud. Libre, sans restriction parentale, je me suis lancée dans ma passion en faisant le business communication à l’University of South Africa. Ces études m’ont permis d’être correspondante de plusieurs médias dans le domaine de sport.
Par après, avec un ami vivant en Hollande, nous avons lancé notre boîte RDCFOOT. Nous voulions proposer des informations sur les footballeurs rd-congolais évoluant au pays et à l’étranger.
Pourquoi avoir choisi d’évoluer en freelance ?
C’est pour éviter le manque de considération des responsables des médias rd-congolais. Les journalistes ne sont pas respectés. La plupart de nos confrères et consœurs travaillent sans contrat. Il est ainsi difficile d’évoluer dans de bonnes conditions.
Cela ne m’a cependant pas empêché de partager mon expérience avec plusieurs rédactions. Je suis passée par Canal Kin, Siloe. A ce jour, je suis en collaboration avec Univers Groupe TV.
Francine Nkufi peut-elle nous retracer son parcours professionnel ?
C’est toujours difficile de parler de soi-même. J’ai commencé comme stagiaire à l’ambassade de Guinée Conakry à Pretoria. Par après, j’ai presté comme chargé de communication à l’agence G World Business. Puis, j’ai été mutée à Dubaï où j’ai exercé pendant deux ans en qualité de responsable de marketing et communication. Avec l’amour du journalisme sportif brûlant en moi, j’ai décidé de m’installer définitivement à Kinshasa et d’exercer calmement ce métier. Après un long passage dans quelques boîtes de Kinshasa, je suis pour l’instant à Univers TV avec Yan Mambo.
Vivez-vous seulement du journalisme ?
Comme le journalisme ne paie pas trop chez nous en Rd-Congo, je suis aussi dans autre chose. Je suis une Businesswoman. J’ai plusieurs projets avec des partenaires dans le domaine de construction.
Un mot aux femmes journalistes sportives
La réussite de toute chose se résume dans la détermination. La joie de forger nous amènera au succès. La femme doit être consciente de ce qu’elle fait. Les journalistes sportives doivent apprendre à travailler main dans la main. Ayons la joie de partager notre expérience avec les autres. Ainsi, nous aurons des femmes journalistes fortes.
ETIENNE KAMBALA