Chanteuse d’origine rd-congolaise, Blanche Mfiya, scéniquement appelée Lady B évolue depuis dans l’Afro Pop. Elle a été révélée au public rd-congolais à partir de la chanson « Une nouvelle paix », sortie en 2003, après les multiples guerres qu’avaient connues la République Démocratique du Congo et la signature de l’accord de Sun City. Elle a chanté aux côtés de Lexxus Legal et autres noms du hip hop rd-congolais. « L’Afro Pop est née en moi à partir de mes origines congolaises qui représentent plus mon identité africaine, et le coté pop est pour la diversité des musiques étrangères que j’écoute souvent », a-t-elle déclaré.
Actuellement, que faites-vous ?
Je suis entrain de travailler sur un projet qui comprendra 6 titres. Plein d’aspects interviendront. J’ai déjà fini l’écriture de ces titres qui seront très éclectiques. J’ai abordé plusieurs thèmes entre autre la femme, l’amour et la souffrance. Quant au coté mélodie, les sons auront des couleurs musicales de divers genres musicaux. J’ai prévu des featurings avec des artistes qui évoluent en Rd-Congo tels que Marciano, Papa Wemba et Cindy le cœur.
Quel label vous produira ?
En ce moment, je ne fais pas partie d’un label. Je n’ai pas un producteur. J’évolue en autoproduction. Il y a quand même une équipe derrière moi. Il y a Olivier Tshibaka qui est mon manager et Thierry Luse qui joue un peu le rôle de producteur. Avec lui, je compte participer à un grand projet qui est Femme Fatale de Groove qui regroupera uniquement des femmes. Il sera sur le marché en 2016.
Si vous deviez classer votre musique, dans quelle catégorie pourriez vous la placer ?
A priori, je dirais que ma musique est l’Afro Pop. Malgré le genre de style que je fais, j’embrasse aussi d’autres genres musicaux.
D’où vous vient le pseudo Lady B ?
Tout d’abord, je suis une femme et en moi, je me sens être une lady. Ce mot lady vient de l’anglais et signifie Femme et fille. Et, le B vient de la première lettre de mon prénom qui est Blanche et je trouve que le B fait très classe lorsque je l’ajoute à Lady.
Comment êtes-vous arrivé dans cet art ?
Déjà vers l’age de 5 ans, je chantais à la chorale de la paroisse catholique Saint Augustin de la commune de Lemba, à Kinshasa. En grandissant, je suis devenue la dirigeante de cette même chorale qui a été le fondement de ma musique en forgent ma voix. J’y ai appris beaucoup. Après l’église, j’ai chanté en solo et j’avais mis ma voix pour certaines publicités. J’ai participé dans plusieurs projets qui n’ont pas abouti et j’avais crée un groupe qui avait pour nom Show Girls dont avec nous avions gagné un prix à la Foire Internationale de Kinshasa et à l’Institut Français de Kinshasa (Halle de la Gombe). Et après, j’ai rencontré Louis Onema du studio Meco et Marcus Plus qui ont cru en moi et m’ont permis d’intégrer le milieu hip hop rd-congolais. Arrivée en France, en 2005 pour étudier et apprendre la musique au conservatoire pour enrichir mon potentiel, j’ai collaboré avec Sevy Roll’s, SG Crew -un groupe de Toulouse et Luciano Demingongo.
Qui sont vos modèles en musique ?
Mes premières références dans la musique sont Papa Wemba, Luambo Makiadi, Koffi Olomide, Mpongo Love, Abeti Masikini et Mbilia Bel. Mes autres sont Mariah Carey et Arrehta Franklyn.
Votre avis sur l’évènement Fièrement Ndundu organisé en août 2015 ?
J’ai beaucoup aimé cet évènement et aussi le fait d’être invitée. J’ai été très touchée de voir que Fièrement Ndundu a pu valoriser l’identité des albinos qui jusqu’à présent, sont marginalisés à travers divers stéréotypes dans certains pays ou villes du monde. Cet événement devrait être soutenu par des grands sponsors pour que la voix des difficultés soit entendue de partout. Dommage, les grandes entreprises n’avaient pas répondu positivement. J’espère que dans l’avenir elles se joindront aux organisateurs.
YVES DIBOKO