Plus qu’un art de la rue, un langage universel, le beatbox est un véritable carrefour d’expression, d’idées et d’histoires inventives. Discipline internationale, le beatbox consiste à imiter les instruments à l’aide de sa bouche mais aussi en chantant.
Imiter les percussions à l’aide de sa bouche est une technique atypique. Cette trouvaille date pourtant de très longtemps même si elle a été popularisée grâce au mouvement hip-hop. De l’Inde avec les bols à la tradition eefing aux États-Unis d’Amérique en passant par le kouji chinois, le beatbox a su se réinventer au fil des temps. Dans l’univers du Humain Beatboxing, la liberté de langage et l’improvisation vocale occupent une place prépondérante.
L’expansion des boîtes à rythmes électroniques, du Mcing et du mouvement hip-hop a permis au Human Beatboxing de pouvoir se démarquer ostensiblement. Le groupe The Fat Boys, Doug E. Fresh, Biz Markie sont comptés parmi les figures iconiques du 5ème art de la rue. Michael Jackson a également, à travers ses chansons mythiques, usé du beatbox.
Cet art s’est popularisé dans le monde entier et a su faire plusieurs adeptes notamment en Europe. Des championnats de la discipline sont organisés dans chaque pays mettant aux prises les meilleurs beatboxers. Cet art de la rue au même titre que le graffiti, le beatmaking, le deejaying…est aujourd’hui une discipline référence dans le monde.
En Afrique, le beatbox a des beaux jours devant lui même si d’autres pays n’ont pas encore adopté complètement la discipline. Au Sénégal, un festival du Human Beatboxing est organisé. Les meilleurs beatboxers du continent se rencontrent et échangent. En République Démocratique du Congo, l’avenir du beatbox est meilleur étant donné que plusieurs artistes du pays ont bien compris cet art. L’un d’entr’eux est Kratos Beat qui participe à des festivals internationaux.
Plus qu’un simple art de la rue, un langage universel, le beatbox communie et raconte à travers une technique inspirée qui aura évolué à travers les années, les rythmes avec la bouche. Un art à part entière.
CHADRACK MPERENG