En différents endroits du globe, les journalistes découvrent le potentiel des drones civils pour capter d’étonnantes images de reportage, informer le monde avec détails et précisions, mais également faire face à la concurrence qui devient de plus en plus accrue grâce à l’internet.
De petits drones civils, tels que le DJI Phantom sont en train de s’imposer dans le secteur du journalisme, peut-on lire sur le site les-drones.com. Il faut dire que les prix de ces drones et autres quadricoptères se démocratisent : on en trouve autour de 300 à 10.000 euros. Les rédactions peuvent donc consentir à l’investissement, de même que certains journalistes indépendants ou amateurs.
Le drone permet en effet d’apporter des images inédites, un point de vue différent de celui des objectifs cloués au sol. Et une certaine esthétique aussi. Jugez plutôt. Les images tournées par une chaîne de télévision lors d’une manifestation publique nous font mesurer de l’ampleur de la participation de du public.
Les drones ouvrent de nombreuses possibilités en termes journalistiques, pour filmer des catastrophes naturelles, telles que les inondations, les lieux de conflits armés ou tribaux, les éruptions volcaniques, les séismes, les crashs des autres appareils volants, les accidents de circulation, les disparitions des touristes dans les sites touristiques et les disparitions de bateaux dans les fleuves, mers et océans.
Mais ils laissent aussi craindre une forme de voyeurisme, voire d’invasion médiatique, plus ou moins bien intentionnée. Parce que ceux qui se trouvent au sol ne savent rien de ceux qui les observent. Et comme les drones sont à l’origine des engins militaires, d’aucuns pourraient y voir le mauvais œil. Souvent, ils poussent à croire aux personnes au sol qu’elles sont espionnées par les autorités sécuritaires de la juridiction où cet engin est piloté.
Des vues aériennes pour les rédactions
Etant toujours équipé d’une caméra, le drone permet de réaliser des vues aériennes utiles aux journalistes, prendre de la hauteur pour présenter l’actualité autrement intéresse de nombreux médias, les rédactions journalistiques, presse écrite ou journaux télévisés ou encore presse en ligne, agrémentent régulièrement leurs informations d’images aériennes.
Dans les pays où la circulation de cet appareil volant est normalisée, les pilotes de drones professionnels se sont organisés en réseau et sont régulièrement sollicité par les journalistes ou les rédactions, pour filmer ou photographier différents événements d’actualité, manifestations, accidents, catastrophes, etc.
Mais aussi, réaliser des prises de vues aériennes pour agrémenter un reportage, sur une région, une ville, un site touristique, une entreprise.
La réglementation des drones
Les demandes des médias sont diverses et variées. En France, par exemple, les autorités ont toujours besoin de certaines informations sur les personnes qui pilotent un drone, afin de ne pas être inquiétées. Souvent les vols et les prises de vues doivent être réalisés en agglomération ou sur des zones réglementées.
« Ce n’est pas un problème pour nous, puisque notre réseau de professionnels basés sur l’ensemble des régions françaises et regroupant des télépilotes de drone, qualifiés, assurés et agréés par la Direction Générale de l’Aviation Civile nous permettent d’obtenir des dérogations ou autorisations de survol et de captation d’image pour répondre rapidement aux demandes des journalistes », nous a confié un pilote dans l’anonymat.
L’actualité journalistique
Les rédactions des journaux d’informations télévisuelles contactent généralement, les réseaux des pilotes dans l’urgence pour couvrir un événement de l’actualité. « Ils nous arrivent régulièrement d’intervenir dans la journée, seul avec nos drones, ou en rejoignant le journaliste et son équipe, caméraman et preneur de son, sur les lieux, afin de réaliser des images aériennes, diffusées le soir même aux journaux télévisés. Mais là aussi, il peut y avoir des problèmes le jour du reportage, souvent dû à la météo, pluie ou vent trop fort pour pouvoir faire voler le drone dans de bonnes conditions », a avancé un pilote français.
En République Démocratique du Congo, par exemple, l’utilisation des drones par les journalistes ou les chaînes de télévision dans les lieux publics pour des reportages nécessitent avant tout un ordre de mission délivré par la chaîne et reprenant les noms et les fonctions de l’équipe dépêchée sur terrain pour ledit travail.
« Au-delà des cartes de presse de chaque professionnel et de l’ordre de mission, une fois arrivée sur le lieu du reportage, le chef d’équipe désignée par l’entreprise se présente auprès du responsable l’Agence nationale de renseignement pour lui montrer les différents matériels qui seront utilisés sur le lieu en question. Car, en République Démocratique du Congo, l’atteinte à la vie des autres est une infraction. Seule, l’autorisation de l’agent de l’ANR sécurise la chaîne qui tient à avoir des images inédites », a souligné Héritier Ginzaji –réalisateur à B-one TV basée à Kinshasa et émettant à travers le monde.
Le drone qui est encore un luxe et pour la plupart détenu par les particuliers, est souvent acheté en France, Belgique, Royaume Uni, Etats-Unis d’Amérique, Canada, Chine et Emirats Arabes Unis, principalement à Dubai. A Kinshasa, sa location revient à 100 à 150 dollars par jour et selon les convenances des heures de travail.
Plusieurs chaînes de télévisions qui l’utilisent les louent auprès des particuliers. A ce jour, seules, la RTNC, B-one TV et Univers Groupe TV disposent de leurs propres drones.
DEGAND (RTBF.BE)
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