Après la diffusion de la bande annonce du film « Le peuple gagne toujours » de Kadima Ngulungu, le réalisateur est victime des menaces de mort via les appels téléphoniques.
Alors qu’il séjourne en France depuis fin mai pour participer à l’Université d’été de la Fémis (une formation de deux en cinéma) au bout de la chaque stagiaire des pays différents devrait tourner un court-métrage documentaire. Kadima Ngulungu a décidé de raconter le combat de la diaspora à travers Babin Masombo qui appelle la population congolaise à un soulèvement populaire puisque le chef de l’État, actuel Joseph Kabila n’a aucune intention de laisser le pouvoir.
Depuis que la bande annonce du film circule sur les réseaux sociaux la famille du réalisateur reçoit des appels masqués sans distinguer les zones géographiques de ses interlocuteurs. La principale exigence de ces personnes qui appellent est de voir immédiatement le retrait de ce trealer en ligne et que le réalisateur mette un terme à ce film sinon il sera pris dès qu’il aura mis ses pieds au pays (explique sa sœur dans la conversion qu’elle a eu avec l’interlocuteur).
Frustré par ces pressions, le cinéaste ne sait pas à quel saint se voué pour retrouver sa liberté. Son programme de retour au pays était contrôlé selon les propos de l’interlocuteur. Pour retourner à Kinshasa où il réside, le cinéaste se pose mille et une questions sur sa vie.
Il sied de signaler que l’inquiétude de Kadima a également vu les jours le mercredi 25 juillet dernier, une semaine après (18 juillet), la réalisation de l’interview qu’il avait tourné pour une émission culturelle de la Radio France Internationale – RFI -. L’équipe de cette radio de la diplomatie française avait clairement rapporté au responsable de l’Université d’été de la Fémis que les propos du réalisateur était trop engagé et ne seront pas diffusés sur leurs ondes, car, la France entretient de bonnes relations diplomatiques avec la RDC. Et que ses dires risqueraient de noircir leur coopération.
Le choc du réalisateur rd-congolais réside également sur la suite de sa carrière à Kinshasa où il a son établissement et puise ses inspirations. Comme plusieurs rd-congolais, actuellement en dehors des frontières de la RDC, Kadima se retrouve exiler de force suite à la profondeur de son œuvre qui lance un message clair de ce que la population devrait faire pour chasser ce régime.
À l’heure actuelle, son unique souhait est de voir les élections s’organiser dans la paix, la transparence et selon les normes démocratiques pour que la liberté d’expression, la justice et l’unité nationale redevienne une réalité.
PECHO NGUNZA