Très déterminé, très courageux, il ose, il tient, il ne recule pas, il avance vite… Après 5 ans de travail en ghetto, Ali Kabuyi, dit Alysson s’est décidé de lancer, en juin prochain, un maxi-single intitulé, « Tu grandiras ». Dans un entretien accordé à Africa News, le jeune talentueux kinois, a laissé entendre qu’il est fatigué du ghetto, qu’il est grand temps pour lui de donner le meilleur de lui-même pour une carrière musicale.
« La musique est la seule drogue autorisée. Hier on était gamin, on a grandi, je pense que c’est le moment », a-t-il lancé. Ce maxi-single contient deux titres, notamment la chanson phare « Tu grandiras » et « Ce week-end », a-t-il renseigné. Ce jeune audacieux, à la voix charmante et pleine des nuances, aux biceps impressionnant, à la taille des basketteurs, un bosseur de R’nb, d’une vingtaine d’âge, est un grand fan de Papa Wemba, a-t-on appris. Il est sans producteur, mais il tient. Quelle bravoure!
« La peur freine. La vie appartient aux courageux, dit-on. Il faut toujours tenter. L’être humain est capable de tout faire sauf l’impossible. Le hasard n’existe pas. Quand on fait le premier pas, je pense qu’on abouti toujours à un résultat », lâche Ali Kabuyi. Selon l’artiste, le titre « Tu grandiras » est tiré d’une histoire vraie. « Il s’agit donc, d’un père de famille qui faisait un métier à risque face à son enfant. Il lui prévenait sur les surprises de la vie alors qu’il était encore inconscient. Il lui disait, la vie regorge plusieurs réalités et surprises, désagréables comme agréables. Un jour tu grandiras et tu les comprendras, car je ne suis pas sûr d’être là demain. Le père a voulu en avance préparer son enfant, lui laisser un message fort d’alerte alors qu’il est encore ignorant », a-t-il expliqué.
Il vient de loin. Avant d’embrasser la carrière musicale, Alysson renseigne qu’il était d’abord choriste dans une église de la place. « La musique est la seule drogue autorisée, dit-on. Comme tout bon chanteur, j’ai commencé à l’église dans la chorale. Je me rappelle bien, c’est l’une de mes cousines qui m’avait amené à la chorale à l’époque. Bien avant de me lancer dans cette carrière, à chaque fois que je chantais à la maison, mes frères et sœurs, et mes copains me disaient toujours que je le faisais bien, je chantais bien, donc c’est ce qui m’a plus motivé », a-t-il relaté, avant de poursuivre, « faire la musique, ce n’est pas seulement savoir chanter ou avoir une belle voix. Il suffit de donner de l’émotion dans ce que l’on fait. Quand tu la donne bien, les mélomanes sont contents, emballés et ils deviennent fans. J’aime la musique, je suis moi-même un grand mélomane. Quand j’étais gamin, mes tantes à la maison écoutaient plus les poétiques lover et c’est ça les toutes premières chansons que j’avais retenu dans mes débuts de la passion musicale ».
Il n’est pas sans idoles
Dans la musique rd-congolaise, le jeune chanteur RD-congolais Alysson n’a pas d’autres idoles que Papa Wemba. Il faut dire, affirme l’artiste, qu’il est effectivement le maître d’école. « Je peux dire que j’ai acquis l’expérience dans ses œuvres. La plupart de ses anciens morceaux dont Mi amor constituent ma plus grande source d’inspiration. Jusqu’à présent, j’ai toujours fourni d’efforts pour maitriser ses autres chansons qu’il continue de sortir. D’ailleurs, mon plus grand souhait est de faire un featuring avec Papa Wemba. C’est vraiment un très grand de la musique RD-congolaise, d’après moi», explique-t-il. Et d’ajouter « j’étais également devenu fan du chanteur français d’origine congolaise-brazzavilloise, Singuila, l’auteur d’une chanson à succès, Rossignol. Donc, c’est en 2011 que je me suis décidé de poursuivre cette carrière. Un vrai mélomane, c’est celui qui sait écouter. Prêtez l’oreille, fermez même les yeux s’il faut et vous comprendrez ce que j’ai dit dans ces chansons et l’émotion que j’ai donné. Je vous invite à écouter mes morceaux et vous me donnerez raison ».
Alysson a dans sa gibecière, plusieurs titres inédits. Il s’agit de « Baby », « C’est le cas », « Inter-demande », « Mbongo », « Maman » et tant d’autres. Il est également un habitué de « Coupé décalé », « Reggae » et autres. Désormais, le public kinois de R’nb s’habituera d’un nouvel artiste, chanteur de charme, Alysson.
RENE KANZUKU (AFRICA NEWS)