10 millions et demi d’USD. C’est la somme que l’Egypte a mis à la disposition de la Rd-Congo pour, entre autres, la construction des 30 puits d’eau à travers toutes les provinces du pays. Voilà qui pourrait dans une certaine mesure pallier à la pénurie d’eau potable dans plusieurs coins du pays! Cet octroi résulte d’un protocole d’accord, signé en août 2015 à la faveur de l’inauguration du canal de Suez en terre pharaoniques, entre le Ministère des Ressources en eau et Irrigation égyptienne, et le Ministère de l’Environnement, Conservation de la nature et Développement durable de la RD Congo. Recevant www.eventsrdc.com et Monde Rural Infos dans son bureau, l’ambassadeur égyptien en Rd-Congo, Hany Salah justifie cet appuie de son pays en ces termes : « l’Egypte et la RDC sont deux frères partage la même source de la vie: le Nil ». Et ce diplômé de l’université d’Harvard d’ajouter: « Nous ne sommes pas juste des frères africains. Nous sommes des frères de Nil, des frères d’histoire. Nous sommes deux grands pays qui partageons l’histoire, les valeurs et la culture. Et dans le cadre de la coopération sud-sud, il nous faut renforcer nos liens, notre solidarité ». Interview.
Nous avons appris que l’Egypte finance la Rd-C avec 10 millions d’USD pour la construction des puits dans les 26 provinces. Pouvez-vous nous en parler davantage ?
C’est 10 millions et demi d’USD. C’est le résultat d’un protocole d’accord entre le ministre des ressources en eau et irrigation égyptien et le ministre de l ‘environnement, conservation de la nature et développement durable de la RDC. Le projet comporte 6 phases. D’abord, la formation et bourse. Puis, nous allons faire une étude technique et financer la feuille de route de la politique nationale de gestion durable de ressources en eau de la RDC. C’est un projet de 900.000 USD. Après, nous allons installer à Limete, un centre d’échange climatique qui sera une première en RDC. Ensuite, nous allons construire une ferme agricole à Batiki à 120 km de Kinshasa. Ensuite encore, nous ferons 30 forages dans les 26 provinces de la RDC. Nous commencerons par 12 forages. Le gouvernement congolais devra décider par quelle province le projet commencera, mais on va normalement entamer par les provinces qui ont le plus besoins de ces forages. Et enfin, nous allons faire une étude exécutive sur la rivière Semliki pour l’installation d’un micro-barrage hydroélectrique. C’est un projet de 3 millions d’USD.
Le projet s’étendra sur quelle durée ?
Le projet va s’étendre sur une durée de 5 ans.
Qui va gérer le projet? L’Egypte ?
Nous avons un ingénieur égyptien au ministère de l’Environnement qui assistera l’équipe congolaise chargée de la gestion du projet. C’est un projet pour les congolais et par les congolais.
Pourquoi l’Egypte aide-t-elle la RDC ?
Il y a beaucoup de raisons. A l’époque du président Nasser et du héros national Lumumba, les relations entre les deux pays étaient très bonnes. La famille Lumumba a habité en Egypte pendant plusieurs années. Jusqu’à maintenant, la famille Lumumba, Mme Julianne, Monsieur François, Monsieur Roland, parlent arabe comme moi. Ils ont des amis en Egypte.
La première fois que l’Egypte a envoyé ses forces armées en dehors de son territoire pour maintenir la paix dans le cadre des Nations unies, c’était en RDC en 1960. Aujourd’hui, on a une compagnie des forces spéciales égyptiennes à Bukavu. Et une unité de police égyptienne de 180 officiers à Goma.
Les relations politiques et économiques sont extraordinaires entre les deux pays. On ne va jamais oublier la position et le soutien que la RDC a toujours à l’Egypte dans les forums régionaux et internationaux.
Enfin, on est deux frères qui ont la même source de la vie: le Nil. Avec le fleuve Nil, l’Egypte restera toujours connectée à la RDC. Et avec ça, nous pérenniserons notre soutien, financier, moral et politique, à la RDC. On est déterminé à accompagner la RDC durant tout son processus de développement.
Quel message vous adressez aux congolais bénéficiaires du projet ?
Je leur dis que l’Egypte est là pour vous. On n’est pas juste des frères africains. On est des frères de Nil. On est des frères d’histoire. On est deux grands pays qui partagent l’histoire, les valeurs et la culture. Et dans le cadre de la coopération sud-sud, il nous faut renforcer nos liens, notre solidarité. Il ne faut pas dépendre des autres. Il faut dépendre de nous-mêmes pour qu’on reste fort. Ensemble, on va avancer.
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