Les artistes sont mieux dans leur art et ont nécessairement besoin des gestionnaires pour leurs carrières (Tribune de PATIENCE ISSA)

L’esprit de la constitution tel que présenté dans ses articles 90, 91 et 93 veut que le gouvernement soit l’organe administratif, de la gestion des projets et lois en rapport avec les différents secteurs de la vie du pays. Elle donne la gestion de chaque domaine aux ministres.

Aujourd’hui, il y a une sorte d’agitation dans le chef des culturels s’agissant du choix du ministre de la culture.

Certes, nous désirons tous, le changement, parce que très longtemps attendu, mais nous ne faisons pas très attention aux conséquences de cette position qui réclame la nomination d’un (e) culturel (le) à la tête du ministère de la culture.

Patience Issa. Ph. Dr tiers

À mon sens, la lutte à mener devra plutôt être orientée sur une répartition conséquente des responsabilités en fonction de la capacité de gestion, de l’expérience avec actions à impact visible (dans l’administration publique); et pour le cas du ministère de la culture, il sied de noter que le ou la prochain (e) à être nommé (e) doit impérativement avoir une culture générale très poussée ainsi que le goût et les notions de l’art, comme celui ou celle qui sera nommé au ministère du transport saura maîtriser les rouages de son secteur et j’en passe. Il ne faut pas nécessairement être artiste. Le rappel important à faire est que, les ministres doivent être des patriotes, amoureux du pays et épris de bon sens.

Ce qui revient à dire que, revendiquer la nomination d’un artiste à la tête du ministère de la culture, est un piège que les opérateurs culturels, se tendent à eux même sans le savoir. Car, nous avons tous été témoins de la gestion désastreuse de certains artistes commis à l’administration publique, comme pour dire « à chacun son métier et les vaches seront bien gardées. »

Les artistes sont mieux dans leur art et ont nécessairement besoin des gestionnaires pour leurs carrières.

Enfin, le culturel qui sera nommé aura la lourde responsabilité de baliser la voix pour les prochains. Au cas contraire, il sera mieux de placer à la tête du ministère, un administrateur compétent qui saura répondre aux attentes de la culture.

PATIENCE ISSA MUDUMBULA
ÉDUCATRICE
GESTIONNAIRE CULTUREL