«Les derniers bois des belges» exposés à Texaf Bilembo jusqu’au 11 décembre 2017

Le lauréat de la 1ère édition du concours artistique « Tembo Sculptons nos rêves », Hassan Tshamala, en collaboration avec la Bracongo, expose ses dernières créations ayant comme titre « Les derniers bois des belges », dont le vernissage a eu lieu vendredi 10 novembre 2017, dans la soirée, à l’espace Texaf Bilembo, au centre ville de Kinshasa.

Le pouvoir réalisé par le sculpteur Hassan Tshamala. Ph.Eventsrdc 

Thème attirant et fouillé. « Les derniers bois des belges » est un concept qui fait allusion aux arbres que les colons belges ont planté sur le long de l’avenue du 24 novembre et sur le Boulevard du 30 Juin avant et après l’indépendance de la République Démocratique du Congo, mais qui ont été abattus lorsque le gouvernement du Président Joseph Kabila avait lancé son programme dit « Révolution de la modernité » afin d’agrandir les routes. Pour ne pas totalement effacer l’histoire et perdre certaines traces, le sculpteur rd-congolais Hassan Tshamala, avait récupéré les souches de tous ces arbres qu’il a transformés en œuvres d’art, après sept ans de conception et de travail. « Ces arbres ont toute une histoire. C’est-à-dire plus de quarante ans de vie », a-t-il lâché.

 

« C’est une belle et bonne exposition. J’ai aimé la qualité des bois utilisés. Je pense que le rapport qui existe entre l’artiste et les bois force le respect, parce que c’est ne pas un service minimum. Ces résultats démontrent qu’il y a un travail accumulé derrière l’artiste. A chaque fois qu’il touchera un morceau de bois, il le transformera en quelques choses de très complexe », a témoigné Henri Kalama Akulez –Directeur Général de l’Académie des Beaux-Arts où enseigne Tshamala. De rajouter : « J’ai aimé la complexité de compositions qui ont été présentées ce soir. C’est avec beaucoup de fierté que je félicite l’artiste Tshamala. Mon absence en ce lieu, ce soir raterait beaucoup de choses. Je suis satisfait et je reviendrai pour revoir et pénétrer les sens de toutes ces compositions ».

 

Quant à la source de son inspiration pour produire ces dizaines de sculpture. Cet enseignant doublé de praticien nous a avoué qu’il n’a pas puisé ou triché à gauche ni à droite. Il a juste fait son travail. « C’est tout à fait normal pour moi, de réaliser tout ce que vous voyez ici. C’est vraiment mon travail. C’est tout ce que je sais faire », a déclaré Hassan Tshamala.

 

S’agissant de la nomenclature de ces œuvres exposées à Texaf, l’artiste pense que c’est juste des éléments que chaque sculpteur ajoute sur la matière. « C’est juste l’inspiration. C’est juste les titres qui ne sont pas forcément acceptables par tout le monde. Ils peuvent être acceptés par vous ou par moi, et être refusé par les autres. Je pouvais ne pas les nommer et n’importe qui pouvait proposer les titres comme il serait inspirer », a-t-il laissé entendre.

 

Toujours attaché à la Bracongo et à la bière des artistes, « Tembo », Tshamala ne cache pas ses sentiments. Il les déclare en ces termes : « Tembo est mon égérie. C’est elle qui a voulu que cette exposition ait lieu. Dans le cadre de mon contrat lié au concours « Sculptons nos rêves », il fallait que je fasse quelques choses avec Tembo et c’est ce que je fais ».

 

Durant un mois. Soit du 10 novembre au 11 décembre 2017, les portes de Texaf Bilembo seront ouvertes aux heures habituelles pour accueillir toutes les personnes qui voudront bien contempler et acheter les œuvres exposées. L’artiste sera également là pour répondre aux différentes préoccupations des visiteurs.

CINARDO KIVUILA