Les jeunes artistes encadrés par l’Espace Masolo dans le cadre du projet « Snuff Puppets » ont présenté au public les résultats de leurs travaux des marionnettes géantes réalisés durant deux semaines, hier, dimanche, 1er avril 2018 devant le siège de cette organisation culturelle.
Ambiance très électrique devant un public varié venu des différents coins de Kinshasa. Les marionnettes géantes ont exhibé plusieurs pas des danses au rythme de la fanfare même de l’Espace Masolo.
« C’est demain lundi 2 avril que nous quitterons Kinshasa pour nos pays respectifs », a déclaré Stéphanie Oberhoff.
Notons qu’avant la séance de restitution du 1er avril, Andy Freer, Stéphanie Oberhoff et Stéphane Hisler ont animé un point de presse en collaboration avec l’Espace Masolo pour évaluer leur partenariat mis en place depuis 2003 et évoquer l’avenir de cette discipline artistique.
« Nous avons commencé depuis 2003. Nous travaillons avec des artistes congolais et aujourd’hui, on a lancé le projet Mario Kin. Il s’agit d’un projet social. Nous y avons intégré aussi la fanfare. Le marionnettiste est un art humain qui mélange le théâtre, l’art visuel et la musique. Elle est une manière de montrer le vécu quotidien », ont-ils expliqué.
Coopération fructueuse. Selon Malvine Velo Kapita de l’Espace Masolo, les deux allemands ont formé en 2017, les jeunes marionnettistes congolais encadrés par l’espace Masolo, les enseignants de l’Institut national des Arts (INA) et d’autres artistes professionnels rd-congolais.
Durant cet atelier, ils ont crée les spectacles « Mami Wata », « Mbengu Mbengu », « Nkima Kinkaka » et « Hippopotame ». Toutes ces créations ont fait le tour du monde avec des escales en Allemagne et en Australie avant de retourner en République Démocratique du Congo.
« Les marionnettes ont de l’avenir en Rd-C. Déjà en 1960 avec Mongita, les marionnettes existaient dans ce pays. Même si la fanfare a pris beaucoup d’ampleur à un certain moment, l’objectif de Masolo est de promouvoir la marionnette en faisant participer les artistes professionnels pour permettre à cet art de se faire connaître », a indiqué Malvine Velo -une des co-fondatrices de cet espace.
Il sied de signaler que les professionnels de cet art rencontrent plusieurs difficultés matérielles entre autre, le manque des bambous et du courant électrique en continuité. Ils ont, par ailleurs, évoqué le fait que plusieurs rd-congolais se méfient de cet art et accusent les pratiquants de recourir aux fétiches pour les exhibitions.
CINARDO KIVUILA