Lettre au Général Sylvano Kasongo du Commissariat provincial de la police ville-province de Kinshasa

Monsieur le général,

Par la présente je viens devant votre personnalité vous féliciter pour le travail de titans que vous abattez pour sécuriser la population et leur bien dans la ville province de Kinshasa. Un travail qui demande une quantité importante des ressources. Et s’il faut passer par le sacrifice suprême, je ne doute nulle part que vous emprunterez, vous et vos hommes, ce chemin aussi glorieux pour un homme d’armes que vous êtes.

Monsieur le Général Kasongo, vous êtes sans ignorer que depuis plusieurs mois, la ville-province de Kinshasa est livrée à un cycle d’enlèvement et d’insécurité notoire, un fléau que la police et les forces de sécurité tentent bien que mal de combattre et éradiquer. Et, parmi ces malfrats Monsieur le Général, quelques éléments de la police et des services de sécurité.

Monsieur le Général, vous êtes sans ignorer que depuis plusieurs mois, le monde combat un ennemi commun, la pandémie de la covid-19 et au-delà des services médicaux, chaque pays de la planète comptent sur ses hommes d’armes pour faire respecter les mesures barrières, entre autre le respect strict de port des masques, tâche qui a été aussi confiée à vous et vos services. Malheureusement le constat reste catastrophique dans tous les grand Congo.

Très cher Général, c’est depuis le 18 décembre dernier que les autorités ont décrété un couvre-feu à travers le pays, mais quels sont les services habiletés à assurer l’exécution de cette décision ici à Kinshasa? Est-ce la police ? Est-ce l’armée ou d’autres services spécialisés du ministère de l’intérieur ? Ou une patrouille mixte ?

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Nous vous posons toutes ces questions simplement parce que nous voyons dans nos rues, des « agents en tenue civile » roulant dans des véhicules de transport en commun pendant les heures de patrouille et cela, nous met dans une position inconfortable.

Monsieur Kasongo, la population de Kinshasa vit déjà dans une insécurité qui ne dit pas son nom. Et le couvre-feu n’est que l’essence qui vient alimenter la flamme de l’insécurité dans votre juridiction d’autant plus que la majorité des Kinois ignore les différents services affectés à l’exécution de cette tâche ; et cela crée en nous un sentiment d’abandon et met en cause la qualité de vos services.

Nous vous écrivons pour vous demander de mettre de l’ordre quant à ce. Nous, population de Kinshasa ne sommes ni butins ni « Bilanga ya Madesu ya ba soldats.» Nous n’avons besoin que de la sécurité dans toute liberté et dignité ; quel que soit que nous nous trouvions dans une position inconfortable.

Monsieur le Général, Kinois que vous êtes, nous avons foi en vous et en la bravoure de vos services pour nous permettre de jouir de la sécurité de notre ville.

Veuillez agréer Monsieur le Commissaire Divisionnaire Principal de la ville-province de Kinshasa, mes sentiments patriotiques.

Un citoyen Kinois
Hervé NZINGA