« Je veillerai personnellement à promouvoir l’exercice de la liberté d’expression dans le respect strict des lois de la République pour contribuer à l’essor d’un journalisme responsable, éthique et professionnel« , avait déclaré Patrick Muyaya quelques mois après sa prise de fonction en tant que ministre de la communication et médias.
Patrick Muyaya est déterminé à matérialiser la salubrité médiatique tant prônée par le Chef de l’État Félix Tshisekedi. Ce ravalement de façade qui doit véritablement sa source à l’organisation des états généraux de la communication et médias, tient notamment à la question essentielle de la liberté d’expression ou de sa valeur dans la promotion des droits humains et de la participation citoyenne.
Rassurant d’importantes réformes législatives entamées par son ministère pour donner plus de valeur à cette liberté, Patrick Muyaya a appelé, ce mercredi 25 mai 2022 à l’occasion de la conférence-débat sur « la liberté d’expression en République Démocratique du Congo« , organisée par la délégation de l’Union européenne en Rd-Congo.
« Pour ce faire, je me suis engagé à améliorer les conditions d’exercice de la liberté d’expression à travers les médias mais plus particulièrement à renforcer les aspects éthiques et déontologiques liés à cet exercice et sans lesquels il pourrait devenir périlleux pour un pays qui se préoccupe encore à consolider l’application du droit et l’égalité de tous devant la loi« , a déclaré le ministre de la communication et médias.
Prônant la salubrité médiatique, Patrick Muyaya a promis d’appuyer l’UNPC en tant qu’organe chargé de l’autorégulation de la presse en RDC pour se reformer et se renforcer en tant que tribunal de pair. Une aubaine pour le ministre de la communication et médias de solliciter l’accompagnement des partenaires pour l’organisation du congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo.
« Je pense qu’il faut vraiment assainir notre secteur médiatique. Il n’est jamais tard pour bien faire. Nous avons peut-être raté l’occasion avec la migration avec la Télévision numérique terrestre, mais nous pouvons nous rattraper. Si nous réduisions le nombre de médias opérant ici au pays, je pense que les autres vont bien fonctionner« , s’est exprimé Christophe Tito Ndombi -Président du CSAC RDC.
Cette activité organisée sous la direction de Jean-Marc Châtaigner, a connu trois panels avec des thèmes animés par des intervenants ayant une connaissance sur cette thématique. Il s’agit de :
– Panel 1 : Comment peut-on encadrer la liberté d’expression dans le discours politique ? avec l’honorable Simon Pierre Iyananio Moligi (Président de la commission des droits humains de l’Assemblée nationale), l’honorable Marie-Ange Mushobekwa (Journaliste, femme politique et ancienne ministre des Droits humains) et Halidou J. Ngapna (Spécialiste des droits de l’homme et coordinateur de l’unité rapport et enquêtes au Bureau conjoint des Nations Unies aux de l’homme) ;
– Panel 2 : La liberté d’informer contre le risque de la désinformation : quels sont les responsabilités d’une presse libre dans la protection et la promotion de la liberté d’expression ? avec Christophe Ndombi Tito (Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication), Ange Kasongo (Formatrice en Fact-checking) et Patient Ligodi (Fondateur d’Actualite.cd) ; et
– Panel 3 : La liberté d’expression dans le domaine des arts : la culture en tant que critique constructive ? avec Yvette Tabu (Commissaire générale chargée de la culture et arts, médias et communication du gouvernement provincial de Kinshasa), Thembo Kash (Dessinateur ou illustrateur de bande dessinée congolaise), et Professeur André Yoka Lye Mundaba (Directeur général de l’institut des Arts).
Cette démarche vise également la consolidation des aspects éthiques et déontologiques de l’exercice de la presse en République Démocratique du Congo.
RÉDACTION