Ligue 1 : polémique autour des play-offs, Vidiye Tshimanga fustige le boycott de trois clubs

La dernière ligne droite du championnat national de football vire à la polémique. L’AS Maniema Union, le SM Sanga Balende et le FC Tanganyika refusent de participer aux play-offs de la Ligue 1. En cause : la décision de la Ligue nationale de football -LINAFOOT- de regrouper tous les matchs à Kinshasa et Lubumbashi.

Ces clubs dénoncent une centralisation géographique qu’ils jugent injuste et partiale. Une position que Vidiye Tshimanga, président du FC Les Aigles du Congo, qualifie d’incohérente.

Selon lui, le format actuel avait été validé à l’unanimité lors d’une table ronde organisée par le Comité de normalisation de la FECOFA -CONOR-. L’objectif : garantir la tenue de la phase retour et des play-offs malgré un calendrier surchargé et des difficultés logistiques récurrentes, comme les vols annulés ou retardés.

« Lorsque Maniema Union et les autres refusent aujourd’hui de jouer dans les deux sites, ils reviennent sur un accord qu’ils ont eux-mêmes signé », rappelle Tshimanga via un post sur les réseaux sociaux. Il affirme que certains clubs, à l’image du sien, ont pris leurs responsabilités en affrétant des avions pour honorer leurs matchs à l’intérieur du pays. Contrairement à ceux qui, selon lui, comptent sur des forfaits ou des arrangements douteux.

Pour lui, la posture de boycott cache d’autres intérêts : « L’intérêt pour un club comme Maniema Union de jouer à Kindu n’est pas seulement sportif. C’est parfois une occasion de manipuler les résultats ou de profiter des difficultés logistiques des adversaires. »

Tshimanga ne ménage ni la LINAFOOT ni la FECOFA, qu’il accuse d’alimenter une culture de favoritisme nuisible à la viabilité des clubs. « Sous d’autres cieux, des clubs impliqués dans des matchs arrangés seraient sévèrement sanctionnés. Ici, on ferme les yeux », dénonce-t-il.

Il appelle au respect des engagements : « Les prétextes avancés aujourd’hui n’ont rien d’objectif. Tout le monde avait validé ce format pour sauver la saison. Alors, assez de bavardages : qu’ils s’installent à Kinshasa ou à Lubumbashi et qu’on joue au football. »

Un message clair adressé à ceux qui préfèrent le boycott au respect des règles qu’ils ont pourtant eux-mêmes approuvées.

MYRIAM NZEKE