La trentaine révolue, Hervey N’goma, né N’goma Mvuezolo Etienne Denilson, s’est confié à Eventsrdc.com pour annoncer la parution de ses deux premiers recueils de poèmes, prévue pour le mois de juillet 2018. Tout en s’affichant optimiste quant à l’avenir de la littérature en Rd-Congo, le poète a non seulement interpellé l’Etat rd-congolais mais aussi ses compairs afin d’offrir aux belles lettres du pays de Zamenga ses lettres de noblesse.
Quand interviendra la publication de votre premier recueil des poèmes et comment faire pour s’en procurer ?
D’ici juillet 2018, deux d’entre mes 4 recueils seront sur le marché. Aux amoureux des belles lettres, nous allons les tenir informer, au moment opportun, des lieux virtuels et physiques où ils pourront s’offrir nos œuvres. Présentement, c’est sur ma page Facebook (Hervey N’goma le poète) que les amoureux des belles lettres peuvent lire calmement mes pensées et les partager avec leurs proches en attendant qu’ils soient mis sur le marché.
À ce jour, comment se présente votre bibliographie ?
A mon actif, j’ai quatre recueils des poèmes déjà finis. Le premier, « Afrique Mon Afrique », est en plein processus de publication dans les éditions de l’Erablière au Québec. Il a connu la participation de l’artiste Freddy Tsimba pour les illustrations. Les deux autres sont « Cris des entrailles » et « Longues méditations ». Leur publication interviendra simultanément après la parution du premier. Dans l’entre-temps, je veux faire publier avec l’appui de notre ami Nzau Lembe, un autre recueil intitulé « Poésies errantes ». Au total, j’ai déjà écrit plus de 500 poèmes.
L’un de vos poèmes est dédié à Fally Ipupa, musicien rd-congolais. D’où vous est venue cette inspiration ?
Cette histoire est un récit de cœur entre un fan et sa star. En tant que poète, j’ai entrepris d’écrire sa biographie. Je l’ai rencontré une fois au Stade Tata Raphaël et nous avons échangé au sujet de mon projet. Dans l’espoir de le rencontrer à nouveau, j’ai eu l’initiative d’écrire ce poème qui est une manière de lui rendre un hommage de son vivant.
De quel œil, percevez-vous la littérature congolaise ?
D’un œil très positif. Notre génération a un défi à relever. Celui de vendre positivement l’image de notre littérature et de faire parler d’elle valablement partout dans le monde. Je suis très optimiste, car la jeunesse congolaise s’intéresse de plus en plus à la poésie. J’espère aussi que dans l’avenir nous aurons des éditeurs locaux qui travailleront dans le sérieux et feront confiance aux jeunes talents, non sans engager des moyens et élaborer des politiques adéquates qui garantiront la chaîne du livre comme il le faut. L’Etat, pour sa part, a la charge de mettre en place une bonne politique culturelle, des académies des lettres et des concours littéraires.
Brièvement, parlez-nous de votre parcours ?
Mon tout premier contact avec la littérature date de 1994 alors que j’étais en 3ème primaire. Mes sœurs, qui étaient en 5ème, récitaient à la maison « A ma mère » de Camara Laye. Ce texte m’a fasciné et j’ai dû rencontrer la maîtresse mes sœurs pour m’en procurer. Depuis ce jour, j’ai émis le vœu de devenir poète pour produire un texte pareil que je vais dédier à ma mère que j’adore.
J’ai écris mon tout premier poème en 2003 et je l’ai intitulé: « Dis-mo ». Et, l’aventure avait commencé.
Lequel des poètes prenez-vous pour modèle ?
Au niveau universel, mon poète préféré n’est autre que le grand lyrique et romantique français Alphonse De Lamartine. En Afrique, c’est le poète malgache Jean Joseph Rabearivelo. Je l’ai découvert à travers un article du professeur émérite Lema Va Lema dans la revue scientifique Scentia. En Rd-Congo, c’est Patrice Itiomale et de l’autre côté du fleuve Congo, c’est Jean Baptiste Taty Loutard.
CINARDO KIVUILA