Plus de 200 factcheckers se réunissent du 5 au 6 octobre 2023 à Port-Louis en Île Maurice pour l’Africa Facts Summit. Durant deux jours, ces experts en cette matière, venus de différents pays d’Afrique, discutent sur des questions liées à la lutte contre les fausses informations sur le continent.
Présente à ces assises, Ange Kasongo – éditrice du média Balobaki-Check – estime que cette activité est une véritable opportunité de partage d’expériences dans les difficultés rencontrées au quotidien en tant que factchecker mais aussi de relever des stratégies dans la lutte contre les infox.
« Je suis très contente d’être ici et de rencontrer d’autres factcheckers, d’autres initiatives des fact-cheking en Afrique qui rencontrent généralement les mêmes difficultés voire les difficultés légèrement différentes de nôtre, essentiellement celles liées à l’accès à l’information publique mais aussi le multilinguisme dans nos différents pays, notamment en Rd-Congo. C’est vraiment un enjeu dans notre pays de travailler sur cet angle. Comment la langue favorise la désinformation et les discours de haine dans les communautés et comment travailler avec les médias communautaires et les journalistes qui parlent ces langues-là, afin de mieux combattre la désinformation, la mésinformation mais aussi les discours de haine », a-t-elle dit au sortir de ce premier jour d’activité.
Etant l’une des pannelistes, l’editrice du media Balobaki-Check, basé a Kinshasa, a intervenu sur le theme « La vérification des faits dans les endroits où l’accès aux données est difficile ». Selon elle, la disponibilité de l’information sur l’espace public ne devrait pas être assimilée à sa crédibilité et son authenticité. « Il faut aussi entrer en contact avec les personnes ressources pour confirmer les informations publiques car parfois, ces informations ne sont pas actualisées », a-t-elle insisté.
Rappelons que durant ces assises, les experts de différents pays africains mettent en commun leurs connaissances et compétences mais aussi travaillent sur des concepts pour renforcer l’efficacité de la lutte contre les fausses informations dans le continent africain.
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GLODY NDAYA