Visionnaire. Ainsi, il convient de qualifier Marshall Dixon, artiste rd-congolais, ayant élu domicile depuis un moment en Belgique. A Eventsrdc.com, il a révélé ses ambitions et les raisons de son installation dans la Métropole. « Je me suis installé ici pour développer des choses, appendre et rentrer au pays pour pouvoir apporter ma contribution dans le développement de l’industrie musicale de mon pays», a-t-il dévoilé annonçant dans la foulée la création, dans un avenir proche, de son label. Saisissant la balle au bond, Marshall Dixon est revenu sur son nouveau single « Elengi ya mbuma » qui annonce les couleurs du projet « Nkosi ».
Vous avez récemment largué le single « Elengi ya mbuma ». Comment se comporte-t-il sur les plateformes digitales?
« Elengi ya mbuma » se comporte super bien sur les plateformes. En ce moment, il est le morceau le plus écouté en streaming et téléchargé sur iTunes. Parmi tous mes morceaux, c’est celui-ci qui se distingue. C’est une très bonne chose pour moi.
Pourquoi « Elengi ya mbuma » ?
Elengi ya mbuma est une métaphore. En traduction littérale, on dira le plaisir ou la jouissance d’un fruit. Le fruit auquel je fais allusion n’est rien d’autre que l’amour (le plaisir d’aimer et d’être aimé). La chanson relate l’histoire d’un homme perdu dans les vagues de l’amour.
Quel style de musique avez-vous exploité dans cette chanson ?
En terme de style, je suis parti de la rumba congolaise à l’ancienne du Wendo, du Grand Kallé. J’ai même emprunté des bouts de musiques ou paroles de ses illustres artistes. Je les ai associées au dancehall (un style qui m’est très proche) et un brin de calypso que j’affectionne personnellement (les musiques des Caraïbes).
Qui en est l’auteur ?
Je suis l’auteur de ce nouveau style que j’invite le monde à exploiter. Je suis également l’auteur de toutes mes chansons, notamment Elengi ya mbuma.
Pourquoi avez-vous largué si rapidement ce single ?
Contrairement à ce que certaines personnes pensent, je ne travaille jamais dans la précipitation. Tout est calculé! En ce moment, je travaille sur un projet qui se nomme «Nkosi» (Lion). «Elengi ya mbuma» annonce les couleurs de ce projet.
C’est un vrai retour aux sources avec beaucoup de sonorités du pays telles que la rumba, le folk … avec 80% des lyrics en lingala et 20 autres pourcents dans les langues locales. Ce disque sera d’abord destiné au public congolais.
Depuis un moment, les musiques du monde se caractérisent par des featurings. Avec quels artistes musiciens rd-congolais ou de renommée mondiale comptez-vous échanger artistiquement dans les prochains jours ?
Le featuring n’est pas une nouveauté. Il est aussi vieux que la musique elle-même! C’est juste que les congolais s’y sont mis, il y a à peine quelques années!
En terme des feats, je suis celui qui bat des records dans ma génération. J’ai toujours répondu positivement aux invitations de tous les artistes qui me sollicitent. Qu’ils soient célèbres ou pas, congolais ou étrangers. Avec qui je compte travailler? Je ne sais pas encore. Mais vous serez informés au moment voulu. En ce moment, je négocie avec un artiste congolais dont j’aime vraiment le style. Il va intervenir sur un de mes morceaux.
Marshall Dixon réside à Bruxelles, mais il est cependant absent dans les médias de l’espace Schengen. Qu’est-ce qui justifie cette absence ?
Je suis basé à Bruxelles comme vous le dites, mais je suis très souvent à Paris pour des projets. Je vais surprendre certains, car je ne suis pas venu ici pour devenir leurs stars. NON! Ils en ont déjà assez -rires-! Je me suis installé ici pour développer des choses, appendre et rentrer au pays pour pouvoir apporter ma contribution dans le développement de l’industrie musicale de mon pays, la République Démocratique du Congo.
Pourquoi n’avez-vous pas placé votre QG à Kinshasa où les inspirations sont en abondance ?
Mon QG est et restera toujours à Kinshasa. Je suis et je resterai un artiste des congolais. Très bientôt, je reviens m’installer à Kinshasa pour asseoir mon label et tout ce qui va avec. Je serai de nouveau plus présent au pays qu’ailleurs. En ce qui concerne l’inspiration, je n’ai pas besoin d’être à Kin ou à un endroit bien précis pour en avoir. Un vrai artiste écrit ses chansons même dans une cellule de prison.
Pensez-vous que vous gardez encore votre siège dans la sphère musicale rd-congolaise ?
Rires. Je pense que jusqu’à présent, il n’y a pas encore un nouveau Marshall Dixon. Personne n’accomplit ce que j’ai fait! Du point de vue style, technique et dynamique, j’ai encore ma place jusqu’à ce que quelqu’un d’autres fasse mieux que moi. J’attends toujours celui-là.
Un message à vos mélomanes et fanatiques disséminés à travers le monde ?
Grand merci à mes fans, amis, familles … qui me soutiennent toujours. Cela fait des années depuis qu’ils sont toujours derrière moi. Je suis l’un des rares de ma génération à avoir évolué avec son public. C’est depuis les débuts des années 2000 que nous sommes ensemble. Hier, ils étaient au collège Saint Raphaël, lycée Bosangani, lycée Kambabare, collège Elikya, complexe scolaire Mawete …, aujourd’hui, ils sont cadres d’entreprises, pères et mères de famille, et continuent à écouter ma musique et s’y identifient toujours en moi. C’est un grand plaisir pour moi ! En un seul mot, je dis MERCI pour la confiance.
CINARDO KIVUILA