C’est un coup réussi pour le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo. Le Projet de Loi de finances pour l’exercice 2016 qu’il a présenté le lundi 26 octobre dernier, a été jugé recevable par l’Assemblée Nationale. Cela au terme de sa réplique suite aux préoccupations soulevées par les députés nationaux lors du débat général en rapport avec le budget 2016 qui prenait les allures d’un bras de fer entre Matata et l’ex-gouverneur du Kongo Central, le député Mbatshi Batshia. Ce dernier avait, dans son intervention, relevé quelques paradoxes dans la situation économique actuelle de la Rd-Congo.
Réagissant aux préoccupations de la représentation nationale, le PM a, en tant qu’expert en la matière, dans son droit de réponse, recouru aux notions les plus élémentaires et fondamentaux des sciences économiques. Ce, pour éviter une certaine confusion dans la compréhension, l’interprétation et l’appréhension des phénomènes économiques. Des théories et pensées économiques ainsi que d’autres rapports des institutions internationales spécialisées, ont été mises à contribution dans l’argumentaire d’Augustin Matata pour convaincre les élus du peuple.
En économiste avéré, il a montré qu’au regard de la profondeur du trou que s’était enfoncé l’économie rd-congolaise. Il précise que la diversification de celle-ci ne peut se faire en deux ou trois ans.
Cependant, il a également précisé que le travail auquel s’attèle son Gouvernement est celui de poser les jalons du développement de cette économie. L’homme à la cravate rouge a fait ainsi savoir que le plan d’actions du Gouvernement opérationnel depuis 2012 est un vaste programme visant l’amélioration des conditions de vie de la population, mais aussi de diversification de l’économie nationale, socle de résilience et d’inclusivité.
A titre exemplatif, ce programme est à l’origine de la création des Transco, Congo Airways, Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, projet PRISS et autres. S’agissant de l’épineuse question relative à l’importance de la stabilité du cadre macroéconomique, le locataire de l’Hôtel du Gouvernement a renseigné qu’il représente à l’économie d’un pays ce que la fondation est pour une maison. « Elle profite réellement à la population et permet de consolider son prix d’achat », a-t-il dit.
En ce qui concerne le faible taux de l’exécution du budget, il a révélé qu’il ne s’agit pas de faiblesse du taux d’exécution budgétaire, mais plutôt de taux en deçà de niveaux prévus en raison des réalisations des recettes. Ainsi, a-t-il conclu, il n’existe aucun paradoxe. C’est donc grâce à son argumentaire face aux nombreuses préoccupations soulevées que le PM a obtenu la recevabilité du budget exercice 2016 par la Chambre basse du Parlement.
enez, ce budget a été envoyé à la commission ECOFIN de cette institution pour un examen approfondi. Donc, Matata a su mettre d’accord.
CK