Observateur de la vie politique r-dcongolaise, Me Papy Mbaki est de ceux qui pensent et soutiennent que « c’est le sérieux et la rigueur de Matata Ponyo dans la gestion de la chose publique qui font de lui victime des politiciens en quête de repositionnement et conquête de la confiance de Joseph Kabila ». D’après cet avocat, l’actuel premier ministre défend le président de la République à travers les actes de gestion. D’où, mérite sa confiance.
Pour Me Papy Mbaki Ndombele, « le premier ministre Matata Ponyo gère autrement. Il est entrain de redorer l’image ternie de l’administration congolaise qui n’existait presque plus ». Et de poursuivre : « L’administration suppose le sérieux et la rigueur dans la gestion de la chose publique. C’est le défaut de ces critères qui a paralysé l’administration congolaise. Une administration ne peut pas fonctionner sans sérieux, ni rigueur. Et un pays est tenu par son administration ». « Matata l’a compris, ces qualités font de lui l’homme à abattre. Raison suffisance de la risée publique à laquelle, il est ces derniers temps exposé », fait-il savoir.
Quant à son affirmation selon laquelle, le Matata Mponyo est combattu, Me Mbaki argue que « l’actuel premier ministre a mis dans sa gestion de la chose publique des mécanismes qui empêchent certains politiciens à détourner les deniers publics ».
« Matata est combattu parce qu’il fait la « politique Art » et non la politique en tant que science. La politique art, disait-on, c’est cette politique qui consiste à laisser des traces à travers lesquelles, l’on se souviendra de vous », renchérit-il. « On se souviendra de Kabila à travers les différents efforts de Matata, fruit de son sérieux et rigueur », pense-t-il.
Sérieux et rigueur profitables à Kabila
« Un bon politicien n’est pas celui qui fait des analyses dans les médias, comme d’aucuns pensent en R-dC. Un bon politicien est celui qui répond à la définition de la politique, comme art de gérer la chose publique. C’est un pragmatique. Son pragmatisme doit se traduire par la manière dont il gère l’administration, par la vision qu’il a sur l’administration de son pays », soutient Me Mbaki.
« Si le développement de la R-dC ne dépendait que des discours, poursuit-il, ce pays serait un paradis. Les beaux discours, y ont été tenus, les bons parleurs en politique, ce pays les en a connus ».
Contrairement à ces deux prédécesseurs, en l’occurrence Antoine Gizenga et Adolph Muzito, Me Mbaki pense que « l’actuel Premier ministre s’est dans sa politique, engagé dans l’optique de la reforme de l’administration ». « Il a pour faire, mis du sérieux et rigueur dont les résultants ont débouché notamment, à la création des services publics tels que le Transco, le Guichet unique, Congo Airways et tant d’autres reforme à travers la construction des écoles primaires et secondaires ».
« Personne ne peut à ce jour, contesté la contribution de Transco en matière de transport en commun. Il y a 4 ans pour créer une société commerciale en RDC, il fallait débourser de milliers de dollars, à travers une procédure spirale interminable, bourrée des tracasseries. A ce jour, la création d’une société est devenue une affaire, au maximum de quelques semaines grâce à l’institution du guichet unique », explique-t-il
Dans ce pays, fait savoir Me Mbaki, « les comptables, les agents de paie s’enrichissaient sur les dos des travailleurs, mais avec la bancarisation de paie, les agents ont commencé à toucher sans inquiétude leur salaire, quand bien même que le salaire n’est pas encore significatif mais ils le perçoivent de manière intacte ».
Il faut compter parmi les résultats de son sérieux dans la gestion de la chose publique, soutient-il, le rajeunissement de la fonction publique à travers la relance de l’Ecole nationale de l’administration (ENA).
« Si la communauté internationale, le FMI, la Banque mondiale ne cesse de vanter la croissance macroéconomique en RDC, Me Mbaki soutient que c’est du fait Matata ». Autrement, dit-il, « le sérieux que fournis Matata profite à Kabila ».
Confiance méritée
« Les mauvais politiciens cherchent à diaboliser Matata comme quoi, il aurait des ambitions. Regardez comment, le premier ministre est ces derniers temps entrain d’être trainé dans la boue par certains médias, qui se sont spécialisés des attaques en contre sa personne, au vu et au su du CSAC. Et la vérité est que ces attaques médiatiques sont instrumentalisés par des politiciens en quête de repositionnement, en quête de conquête de la confiance de Kabila », fustige-t-il.
Pour Me Mbaki, « aucune loi n’interdit à un congolais d’avoir des ambitions. Je ne vois aucun inconvénient que Matata ait d’ambitions pour briguer la magistrature suprême, à partir du moment où, Joseph Kabila est fin mandat ».
Avec ces genres de diabolisation, estime Me Mbaki, « Kabila risque de se retrouver sans un homme en qui il peut compter, une personne qui peut assurer rien que sa visibilité après son mandat, celui qui peut protéger ses intérêts un jour. Cependant, en regardant la configuration actuelle du PPRD, le premier ministre Matata reste la seule personne en qui Joseph Kabila peut et doit compter ». Et de se justifier : « Au sein du PPRD, on trouve deux catégories d’acteurs politiques. D’une part, vous avez des gens qui font la politique politicienne. Et d’autre part, ceux qui font la politique avec dévouement, mieux la politique en tant que gestion de la chose publique ».
« Ceux de la première catégorie sont les faucons de la Cour, ils ne savent pas dire au Chef la vérité en face. Ils sont très dangereux, ils ne voient que leurs intérêts, ils sont capables de tout. Ils sont prétentieux, ils trahissent à tout moment. Malheureusement, ce sont eux qui y sont majoritaires. Par contre ceux de la deuxième catégorie travaillent positivement pour leur Chef, ils sont concrets, ils défendent le chef à travers les actes de gestion. Ils sont malheureusement minoritaires. Ils sont souvent combattus par ceux qui font la politique politicienne. Et Matata fait partie de cette deuxième catégorie, voilà pourquoi il est combattu », soutient-il.
Pour rappel, Me Mbaki Ndombele a fait partie du collectif des avocats de la défense du journaliste Mukebayi, il est notamment, spécialiste du droit de la presse et communication. Il se dit observateur de la vie politique congolaise. « Je ne suis pas politicien mais je suis tout d’abord un citoyen qui a droit à la parole citoyenne. En plus, il ne faut pas oublier que j’ai fait le Droit public qui est une branche de droit qui concerne notamment, l’organisation et le fonctionnement politique, administratif d’un États. Le droit de la presse, la politique fait partie du droit public. Le pouvoir politique est organisé par le droit public. Il y a Lord Acton qui a dit : « Derrière le droit public, loge la politique». Je suis plus observateur de la vie politique de mon pays », s’explique-t-il.
MONGA MBOLOKO ALPHONSE