Après avoir mené une enquête minutieuse sur le conflit inter-ethnique à Yumbi dans la province du Maï-ndombe en République Démocratique du Congo, le média en ligne Interkinois.net appuyé par des experts en résolution de conflits a présenté officiellement à la presse, son documentaire intitulé « La guerre du rouge, au délà de Yumbi », ce samedi 27 avril, à l’hôtel Africana Palace à Kinshasa.
Durant deux heures, Interkinois.net représenté par son éditeur-responsable Déo Vuadi accompagné de lexperte en résolution des conflits Nadine Kakari et du président national de lUnion nationale de la presse du Congo UNPC -, Kasonga Tshilunde, a, non seulement dévoilé son documentaire dune dizaine de minutes, mais également permis à la presse invitée de poser les questions sur les différents témoignages de tous les peuples en conflit à Yumbi et ses environs notamment les Banunu, les Batende, les Basakata, les Basengele, les Bampama, les Baboma et les Bateke.
Contrairement aux documentaires réalisés et diffusés par plusieurs médias étrangers, celui dInterkinois.net a réussi à recueillir les opinions de toutes les communautés et des autorités politico-administratives et militaires présents dans ce coin de la province du Maï-Ndombe où la terre divise depuis 1962 et la politique via les élections depuis 2006.
Pour que ce conflit prenne fin et que la paix revienne à Yumbi, les experts en résolution de conflits ont proposé plusieurs suggestions de résolutions à toutes les parties concernées par ces antagonismes.
A la population locale
- Promotion de la paix autour de dialogues intercommunautaires, afin datteindre une cohabitation pacifique.
- Se désolidariser des messages de haine et autres impulsions anti pacifiques issus de lendoctrinement des masses par les leaders dopinion.
- Détenir des documents en bonne et due forme attestant la possession des terres
- Réceptivité aux initiatives externes et locales ayant pour but de participer au processus de pacification (focus groupe, paillotes communautaires, tribunal communautaire, exercice de pardon)
- Réorganisation des échanges commerciaux entre communautés
Aux autorités locales
- Appel à limpartialité
- Réalisation de véritables enquêtes afin de définir les coupables dans chaque ethnie
- Gestion des délimitations du pouvoir coutumier
- Gestion et implication dans la mise en place de cadres de concertations et applications des résolutions prises au fil des rencontres.
- Multiplication des conseils sécuritaires avec mise en application des résolutions en découlant.
Aux autorités provinciales
- Assumer les responsabilités administratives et coordonner les démarches de stabilisation
- Identification des terres non occupées ou facilement cessibles aux Banunu, en organisant de concert avec les représentants coutumiers garants desdites terres, des assises proposant un système de gestion des entités cédées sous leur tutelle.
Aux autorités nationales
- Gouvernement central
- Députés
- Leaders dopinion
- Officiers de sécurité
- Rétablir lautorité de létat (en renforçant la présence des éléments des forces de lordre, en se fiant aux archives administratives ayant trait au découpage et à l’organisation territoriale des ethnies y vivant, afin de restituer dabord les terres à qui de droit et clarifier les statuts de possession de chaque ethnie)
- Mettre en place des assises de concertation et dialogue de réconciliation entre les leaders dopinion des différentes communautés concernées, des experts et des médias.
- Favoriser un climat humanitaire de retour de toutes les communautés confondues, ayant subi un exode sécuritaire.
Aux instances internationales
- Dédouaner les innocents en appuyant les institutions congolaises à produire de réels résultats denquête
- Appui à lexploitation des ressources minières taguées
- Appui à la pacification et à la reconstruction des vies et des villes totalement détruites.
A la question de savoir, que prépare le groupe de presse dans les prochains jours, son éditeur Déo Vuadi a revelé que les caméras et les micros de son médias sont tournés vers Bolobo, toujours dans le Mai-Ndombe où les peuples ne saccordent pas sur les conflits fonciers.
REDACTION