MONUSCO, entre “tourisme militaire” et menace du secteur touristique rd-congolais

Alors que le gouvernement rd-congolais par l’entremise du ministre du tourisme Modero Nsimba, veut faire de ce secteur prisé un véritable pilier de diversification de l’économie nationale, l’épée de Damoclès des guerres et conflits  représente une menace contre sa progression. Face aux récents incidents au poste frontalier de Kasindi provoqués par la MONUSCO, accusée par la population de faire « tourisme militaire » que d’assurer sa protection, les conséquences sur le plan touristique seront d’autant plus pesantes.

Le ministre rd-congolais du tourisme, Modero Nsimba appelait, il y a deux semaines à l’implication des partenaires internationaux de la République Démocratique du Congo dans la protection des aires protégées du pays menacées depuis 25 ans par l’insécurité causée par des groupes armés et des certains pays qui l’entourent. D’ailleurs, des mesures fortes des autorités devraient être prises en cas de l’indifférence de la communauté internationale. Malheureusement, le statu quo demeure et la menace sécuritaire sur la population et les ressources naturelles et touristiques du pays est palpable.

Cette situation sécuritaire précaire fera sans doute perdre la Rd-Congo des milliers de visiteurs notamment dans les deux provinces à grandes potentialités touristiques telles que le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Ce qui sera un manque à gagner pour la Rd-Congo qui compte tenu de son plan directeur de tourisme, souhaite pourtant atteindre 2.500.000 visiteurs d’ici 2025.

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MONUSCO, entre “tourisme militaire” et menace du secteur touristique rd-congolais

Lors d’un spécial briefing presse le mardi 2 août 2022, Julien Paluku, ministre rd-congolais de l’Industrie, a, en compagnie de ses collègues Modeste Mutinga et Patrick Muyaya respectivement ministre rd-congolais des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale et ministre rd-congolais de la Communication et Médias, dressé le bilan sombre des incidents au poste frontalier de Kasindi où les casques bleus de la MONUSCO ont ouvert le feu sur de paisibles citoyens. Au total, 36 personnes ont été tuées dont 13 morts à Goma, 13 à Butembo dont 4 casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabaonga et 3 morts à Kasindi. À cela s’ajoute plus de 170 blessés dénombrés.

Accusée de « tourisme militaire » par la population rd-congolaise qui réclame désormais son départ à cause de son inoffensive face aux attaques de l’ennemi, la mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo représente en outre une menace pour le développement touristique au Nord-Kivu et Sud-Kivu.

Après ces incidents et la situation sécuritaire précaire dans cette région, difficile d’avoir des visiteurs. En plus, les aires protégées restent menacées.

Cet état des choses doit permettre au gouvernement rd-congolais de prendre des mesures qui s’imposent pour une sécurité durable afin de protéger non seulement sa population, mais aussi ses patrimoines touristiques et ses aires protégées du pays. Une militarisation de ces espaces touristiques naturels de sa partie orientale serait la dernière option pour mettre fin à cette insécurité.

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CHADRACK MPERENG