La Capitale ivoirienne se prépare au rapatriement du corps de Papa Wemba et souhaite organiser une grande veillée artistique en hommage au musicien mercredi soir. Des membres de sa famille sont arrivés dans la matinée à Abidjan. Le roi de la rumba congolaise est mort dans la nuit de samedi à dimanche. Il avait 66 ans. Il s’est effondré sur scène en plein concert samedi soir. C’était à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pendant le Festival des musiques urbaines. Aujourd’hui l’émotion est très vive dans le monde de la musique et en Afrique.
Un avion s’est posé à Abdijan aux alentour de dix heures ce lundi matin, avec à son bord, l’épouse de Papa Wemba, et trois membres de la famille, son manager ainsi que des autorités politiques congolaises. La délégation est ensuite partie se recueillir devant la dépouille mortelle du chanteur, rapporte notre envoyé spécial à Abidjan, Olivier Rogez.
On connaîtra dans la journée les vœux de la famille en ce qui concerne le rapatriement du corps de Papa Wemba. Les organisateurs du Femua souhaiteraient qu’il reste jusqu’à mercredi à Abidjan afin que les Ivoiriens puissent organiser une veillée artistique.
Asalfo, commissaire du Femua et leader du groupe ivoirien Magic System, voudrait réunir une centaine de chanteurs et de musiciens pour une nuit d’hommage sur la scène du Femua. Une soirée qui serait l’occasion pour le ministre de la Culture ivoirienne de décorer à titre posthume la star congolaise. Mais tout déprendra du souhait de la famille insistent les organisateurs du Femua. D’ores et déjà l’Etat ivoirien a confirmé qu’il mettrait un appareil à disposition des congolais pour rapatrier sur sa terre natale le chanteur disparu.
Papa Wemba était apparu en bonne forme samedi matin, lors de la conférence de presse du Femua. On le disait fatigué après les ennuis de santé qu’il avait eus à Paris en mars dernier, mais il n’en a rien laissé paraître. Samedi, Papa Wemba ne cachait pas sa joie d’être ici et de jouer au Femua, un festival de renom, organisé, disait-il, en terre africaine.
« J’ai toujours dit que l’Afrique doit se prendre en charge, l’Afrique doit pour voir organiser sans l’aide de qui que ce soit et je suis très content parce que cette 9e édition [le] prouve… c’est vraiment encourageant… quand A’Salfo m’a appelé, je n’ai pas hésité ! ».
RFI.FR